NRGUINEE.NET

L’avortement, un phénomène qui gagne du terrain.

Avec l’ampleur que prend  l’avortement dans la capitale Conakry, notre reporter a fait un tour d’horizon  à travers des témoignages poignants. Il ressort de cette enquête  que nos filles s’exposent à un danger aux  conséquences multiples.

 L’avortement est  l’interruption volontaire ou involontaire  de la grossesse, selon  Dr Djibril Camara, généraliste au centre de santé de Taouyah. « On ne parle des avantages que s’il est question de sauver les vies ou limiter les naissances », ajoute –t- il. Pour les  inconvénients de l’avortement, il précise qu’on peut s’attendre à la  stérilité, à l’anémie (carence de sang) et la mort.

Mlle Aminata Soumah, vendeuse affirme que l’avortement est un acte  qui est condamné par la religion musulmane. Elle avoue que lorsqu’elle était enceinte de sa première fille, elle avait  voulu avorter. Il a fallu de précieux conseils de ses amies pour la dissuader. Qu’on lui avait fait comprendre que si elle avortait, elle aurait commis un crime, et que le Tout- Puissant Allah ne l’aurait  jamais  pardonné. « C’est ainsi j’ai eu le courage de garder ma grossesse. Et aujourd’hui Dieu merci ma fille  passe en 10ème  année  et elle est toujours  première de sa classe. Cela me réconforte beaucoup. Mes remerciements vont à l’endroit des amies qui m’ont prodigué de sages conseils ».

Mlle Soumah estime que pratiquer l’avortement,  c’est ôter la vie à un futur responsable,  ministre,  directeur, imam, président  etc.…  Comme conseil, elle demande aux filles d’éviter l’avortement car, dit-elle, «  elles  sont les futures mères de familles ».

« Je ne veux même pas entendre le mot avortement, car cette pratique  m’a conduit à commettre une grosse  erreur de ma vie à travers un étudiant que j’aimais beaucoup », entame une dame qui a voulu garder l’anonymat.

« Pour la petite histoire, poursuit-elle, je suis tombée enceinte de lui pendant qu’il faisait ses formalités pour une bourse d’études en France. IL m’a convaincu d’avorter et qu’après la formation nous allions nous marier. C’est ce qui fut fait. Depuis, il ne m’a pas fait signe de vie. Aujourd’hui  je suis mariée il ya huit (12) ans, j’ai n’ai pas encore d’enfant.  Alors je dirai  à toutes les jeunes filles d’observer la prudence pour ne pas tomber dans le même piège que moi ».

IBRA

Quitter la version mobile