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Les bougies ne tarderont pas à remplacer Kaléta

C’est avec impuissance que certains quartiers de Conakry subissent les effets néfastes des coupures intempestives du courant. Un phénomène récurent qui les plonge dans le noir parfois sans espoir de revoir le courant toute la nuit et parfois le jour suivant. Ainsi, ont-ils perdu certaines  habitudes relatives au programme des séries télévisées que leur proposent les télévisions câblées grâce aux installations des antennes privées, et des chaînes numériques telles que Star Times, Canal+ et  Soditev.

Les quartiers de Dabondy, Bonfi, Kipé, Kaporo, Nongo, Hermakonon et Km 36 en sont les plus concernés dans la Capitale. Le constat est alarmant en ce sens que les populations de ces quartiers des différentes communes  ne savent plus à quel saint  se vouer. C’est l’incompétence et la mauvaise foi des agents de l’Electricité de Guinée qui sont mises en cause. A cela on peut  ajouter l’irresponsabilité de nos dirigeants qui seraient aussi à la base de cette situation. Sinon comment s’interroge la population, comment peut- on comprendre que le barrage de Kaléta qui vient juste d’être inauguré par les présidents Denis Sassoun Guessou de la RDC, Mohamed Youssouf  du Niger et le Pr. Alpha Condé de la Guinée, ne soit pas à même d’assurer convenablement les besoins de la population.

Alkaly Daffé, citoyen résident a Dabondy nous explique son mécontentement : «  A quoi bon pour  nous d’abriter tous ces grands fleuves qui arrosent l’Afrique Occidentale  quand ceux-ci ne nous servent à rien. Un pays qui est le château d’eau d’Afrique et qui manque d’eau pour faire tourner les tribunes permettant de produire le courant électrique, un château d’eau qui manque d’eau pour alimenter les populations des villes et des campagnes en eau est le comble que ce pays puisse vivre. Et personnellement j’ai honte aujourd’hui ». Comme lui, beaucoup sont indignés par cet état de fait qui prend de l’ampleur même en ces périodes de grandes pluies. Monsieur Soumah nous fait un briefing des difficultés que sa femme rencontre durant cette période. « Moi ma femme entasse des sachets de jus traditionnel djindjan, de coyayé et yaourt qu’elle vend pour gagner notre dépense. Mais avec ces coupures intempestives et ces délestages,  je ne sais plus par où mettre la main. Que faire désormais pour subvenir à nos besoins qui sont sans cesse croissants ? »

Pour moi, les bougies ne tarderont pas à remplacer Kaléta, si on ne fait rien. Alors, j’invite tout le monde surtout les politiciens de ce pays qui font les villes mortes ou des beaux discours unitile pour des raisons qu’on ne connait même pas, de venir et de se donner la main pour bâtir une Guinée unie et prospère.

Ibrahima Sory Bangoura