.la fête nationale du 14 juillet, constitue pour le peuple français, une date historique et mémorable. Elle marque également la fin de l’arbitraire, de l’absolutisme et de la mauvaise gouvernance de l’autocratie bourgeoise. en 1790,cette date fut commémorée pour la première en France.

pour ce faire, l’ambassade de France en Guinée a commémoré cette date symbolique en honneur à la patrie française, aussi accompagnée par ses homologues guinéens et plusieurs corps diplomatiques accrédités en Guinée. voici le discours intégral de l’ambassadeur Bertrand cochery, Et celui de son homologue Me cheikh Sacko ministre d’État, de la justice, garde des sceaux, représentant de la cheffe de la diplomatie guinéenne, Mme Makale Camara.

14 Juillet 2016 – Discours de l’Ambassadeur

Madame la Ministre,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Républicaines,

Messieurs les Officiers généraux,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et représentants des Institutions Internationales, Chers Collègues,

Madame et Messieurs les Conseillers consulaires,

        1-Chers compatriotes, Chers amis,

Je vous remercie d’être venus aussi nombreux pour célébrer, une dernière fois ensemble, notre fête nationale. Pour une dernière fois en ma qualité d’Ambassadeur, j’ai le plaisir d’adresser au Président Alpha Condé le salut amical et fraternel de la République française, en ce début du second mandat, après sa réélection à l’automne dernier.

Le 14 juillet, nous célébrons la fête de la Fédération du 14 juillet 1790 qui, un an après la prise de la Bastille, avait donné lieu à une fête immense de l’union de la Nation rassemblée, au Champ de Mars, autour des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité.

L’Union, le rassemblement et la concorde, c’est cela l’esprit du 14 juillet.

Plus que jamais nous en mesurons l’urgente actualité en ce monde où fait rage les forces de la discorde, de la violence terroriste et de l’obscurantisme le plus haineux de Paris à Istanbul, d’Orlando à Bagdad, de Bruxelles à Bamako, Kidal et Grand Bassam.

Plus que jamais nous mesurons que l’Union n’est jamais un acquis, alors que sur notre propre continent, l’Europe, des lignes de fracture se font jour, remettent en cause l’appartenance à l’édifice de l’Union européenne comme l’a montré récemment le référendum britannique.

Nous aurions tort de penser que la Grande-Bretagne est un cas isolé, ni de sous-estimer la menace des nationalismes.

Oui, la construction et la préservation de l’unité nationale est un travail de tous les jours, sous quelque latitude que l’on se trouve. Plus que jamais nous avons besoin de nous ré-ancrer au triple fondement de la République, liberté, égalité fraternité et plus que jamais nous devons faire vivre ces principes en actes. Ils nous obligent à un engagement commun partout où la dignité humaine est bafouée, partout où les libertés et les droits de l’homme sont menacés, partout où les peuples aspirent au développement et au mieux-vivre.

Cet impératif de solidarité a été le fil conducteur de mon action au cours de ces années où j’ai eu l’honneur d’assurer la mission d’Ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Léone.

I – Au cours de cette dernière année, les défis n’ont pas manqué.

1)      Je pense tout d’abord à l’épidémie d’Ebola, que la Guinée est parvenue à éliminer le 29 décembre 2015, et dont elle a su vaincre la résurgence il y a quelques mois, à l’instar du Liberia et de la Sierra Léone.

La Guinée a su vaincre cette épidémie parce qu’elle a su rester unie face à elle.

Elle a pu vaincre cette épidémie parce qu’elle a pu compter sur l’union de tous ses partenaires dans la mobilisation de l’aide, et vous savez quel rôle a joué la France dès les premiers mois pour isoler le virus et pas la Guinée. Et quel rôle elle continue de jouer, avec les équipes de Pasteur, de l’INSERM, de l’Institut de Recherche et de Développement.

2)      Je pense en second lieu, à la nécessaire solidarité qui nous engage collectivement face à la menace terroriste. La France a été frappée cruellement le 13 novembre 2015 à Paris et la Guinée s’est montrée solidaire, en cœur et en actes, pour renforcer immédiatement les mesures de sécurité autour de nos emprises diplomatiques. Quand c’est, à son tour, la Guinée qui a été frappée, à Kidal, nous avons répondu avec nos partenaires, pour rééquiper le bataillon guinéen. tout comme la France, avec ses plus proches alliés, travaille avec le gouvernement guinéen au renforcement de ses capacités face à la menace

3)      Je citerai naturellement la mobilisation du gouvernement français dans les enceintes de Brettons-Woods, dans la phase difficile de l’après Ebola, pour que l’aide financière internationale puisse reprendre au profit de la Guinée.

Nous avons signé, le 11 juillet,  avec l’AFD le second contrat de Désendettement et de Développement pour un montant total de 92 millions d’euros, dont une aide budgétaire globale de 15 millions d’euros, qui pourra être décaissée avant la fin de cette année, car nous savons quelle est l’urgence des besoins du gouvernement d’un pays en reconstruction.

4)      Union et solidarité encore dans l’attitude exemplaire des entreprises françaises dont aucune n’a quitté le territoire guinéen pendant les deux années de l’épidémie. Les entreprises – que je remercie  pour leur contribution fidèle et généreuse à l’organisation de cette fête -, elles constituent le fer de lance de la reprise dans ce pays. Elles investissent, elles contribuent aux recettes d’un Etat

qui en a bien besoin, elles forment, elles qualifient, avec cette proximité unique que nous donne le partage de langue française.

Qu’elles opèrent  dans la logistique portuaire, dans le pétrole, dans l’énergie ou les Télécommunications, quelle que soient leur taille, quelle que soit la concurrence, qu’elles sachent, ces entreprises, qu’elles sont indispensables à l’essor de ce pays.

C’est le message que je n’ai cessé de redire, et que je transmettrai à mon successeur pour que la diplomatie économique française continue d’aller de l’avant dans l’intérêt même de ce pays et dans notre propre intérêt.

II – Ayant dit cela, je mesure au moment de partir, que la liste des défis à venir est au moins aussi longue.

Je n’en citerai que quatre, parmi tant d’autres, parce qu’ils sont à mes yeux emblématiques des rendez-vous auxquels la Guinée ne peut se soustraire, parce qu’ils sont porteurs d’espoir pour le pays à condition d’être bien pris en main, parce que nous nous y retrouverons dans un engagement amical et solidaire.

1) Le premier, c’est l’organisation des élections locales, car il conditionne la mise en œuvre d’une politique de décentralisation, le pays en a besoin pour mieux conjuguer l’énergie des réformes décidées au niveau national et l’énergie des initiatives venant des collectivités locales. C’est un enjeu politique, mais c’est d’abord, en regardant plus loin, un enjeu de développement.

2) Le deuxième, c’est la mise en œuvre de la contribution nationale de la Guinée à la Conférence Paris-Climat, la COP 21. C’est un enjeu essentiel.

La Guinée tient entre ses mains des cartes majeures pour aider à la lutte contre le dérèglement climatique, comme l’avait souligné Mme Ségolène ROYAL lors de son passage à Conakry en février dernier. La maîtrise de l’énergie, de sa production à sa gestion, est un enjeu de souveraineté nationale.

3) Le troisième a trait à l’organisation du procès des massacres du stade du 28 septembre.

Je sais et je salue la détermination du Ministre de la Justice à transmettre au plus vite le dossier d’instruction à la Chambre d’accusation. Nous sommes plusieurs, dont l’Union Européenne et les Etats-Unis à penser aux formes de soutien que nous pourrons vous apporter pour que ce procès se tienne en justice, en dignité, en impartialité et qu’il soit une contribution majeure à l’indispensable réconciliation d’un peuple avec le droit.

4) Le quatrième défi, tout aussi noble que les précédents, c’est Conakry, capitale mondiale du livre 2017/2018. La jeunesse de Guinée a besoin de cet élan de fête et de lumière que peut  – que devra – être cette célébration du livre.

N’en sous-estimons pas la portée, ni la charge qui pèse sur les épaules de Sansi Kaba Diakité, commissaire général.

Pour la première fois – et c’est Conakry ! – une capitale africaine accueille un tel évènement. C’est de loin, des rives du Congo – pays ami, pays littéraire et ô combien – que je suivrai  donc Conakry capitale mondiale du livre.

Sachez en tout cas que, même après mon départ, le soutien de l’Ambassade de France restera entier, comme il n’a cessé de l’être au cours de ces années, que ce soit au Centre Culturel franco-guinéen ou au Petit Musée.

III) Venons-en maintenant à la touche finale, celle de ces mots qu’on ne veut pas prononcer mais qu’il faut bien dire pourtant. Ce moment que nous vivons ce soir, c’est plus qu’un départ, mais moins qu’un adieu.

Plus qu’un départ, parce que c’est la fin d’une mission, d’une belle, d’une riche mission devant laquelle l’amitié ne m’aura pas été comptée par toutes celles et ceux qui m’auront permis de la mener à bien, à commencer par le Président Alpha Condé, qui m’aura honoré de sa confiance.

Je pense être aujourd’hui celui des diplomates français qui a servi le plus longtemps en Guinée – 3 ans de 1996 à 1999 – 4 ans et demi de février 2012 à juillet 2016.

Décidément l’adage selon lequel » la Guinée ne se compare qu’à elle-même a la vie dure ! « 

Mais c’est moins qu’un adieu.

Ce n’est un secret pour personne, les liens du cœur les plus forts m’attachent à ce pays.  Ma compagne, Fifi, et moi allons ensemble quitter la Guinée pour gagner les rives du Congo. Samedi 23 juillet, je prendrai mes fonctions d’Ambassadeur à Brazzaville.

Il ne saurait donc être question d’adieu à un pays qui m’a tant offert et tant donné, et qui a tant compté et compte tant dans ma vie professionnelle et personnelle. Je voudrais, une fois encore, remercier très chaleureusement l’ensemble de l’équipe de l’Ambassade, de l’AFD, du lycée, de l’Institut français, de Campus France et du Centre culturel franco-guinéen, de même que toute l’équipe de la Résidence de France. Et une fois encore, tous les partenaires, amis et collègues guinéens de tous grades pour leur concours si précieux au succès de ma mission.

C’est avec cette lumière reçue des rivières du Sud que je pars vers un Congo qui fait face à ce cœur des ténèbres qu’a si bien évoqué Joseph Conrad.

Je quitte le pays du « non » à De Gaulle en 1958 pour rejoindre le pays dont le Général fit le siège de la France Libre. Mais je sais que le pays du « non » à su redire « oui à la France » par-delà les  soubresauts de l’histoire. Ce « oui » c’est le mot le plus simple et le plus fort que nous avons appris à prononcer ensemble par tous les combats menés au cours de ces quatre ans.

Plus qu’un départ, moins qu’un adieu, donc un espoir. Chaque séjour, chaque mission à ce que j’appellerai son « point de vérité ». C’est un quelque chose qui domine les souvenirs et qui projette une lumière vers l’avenir.

Avec mon collègue Délégué de l’Union européenne, avec M. le Ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, nous avons marché ensemble sur le Pont du 8 novembre. Ensemble, et avec Monsieur le Premier Ministre et le Ministre de la Défense, avec le concours des artificiers français, nous avons détruit les dernières tonnes d’explosifs entreposées sur des terrains militaires à Kindia, qui rendaient inaccessible ce site où sont enterrées les dépouilles des victimes de la 1ère république et de la répression de 1985.

Nous avons libéré ce site, nous l’avons rendu à la mémoire des familles et à la mémoire de la Nation.

Le travail d’histoire reste à faire. Il est indispensable car le pardon et la réconciliation ne peuvent être fondés sur l’oubli ou le déni.

Mais, comme nous l’avons montré à Kindia, l’espoir est là et le temps de la vérité viendra, un jour, j’en suis sûr.

Merci à la Guinée et sachez que je reste des vôtres

Vive la France !

Vive la Guinée !

Vive l’amitié franco-guinéenne !

 

2-Mesdames et Messieurs  les présidents des Institutions Républicaines,

-Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

-Excellence Mesdames et Messieurs les chefs de Missions

-Diplomatiques, consulaires et représentants des organisations Internationales,

-Distingués Invités,

-Mesdames et Messieurs,

-Excellence Monsieur l’ambassadeur de France,

A l’entame de mon allocation, je voudrais inviter toute l’assistance à bien vouloir observer une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque du 13 Novembre 2015, à Paris.

Monsieur l’ambassadeur,

C’est pour moi un grand plaisir d’être ici ce soir à vos cotés à la tête d’une importante délégation gouvernementale guinéenne, pour célébrer ensemble la fête du 14 juillet, la fête de la concorde, de l’union et du rassemblement autour des idéaux de paix, de solidarité et de développement chers à nos deux pays et à nos deux peuples.

Vous me permettez à cette occasion solennelle, au nom de son Excellence professeur Alpha Condé, président de la République, chef de l’Etat, de transmettre au peuple français, les chaleureuses félicitations du peuple et du gouvernement guinéens, de même que les vœux d’excellence santé et du succès à son excellence Monsieur François Hollande,

Président de la république française.

Monsieur l’Ambassadeur,

Le 14 juillet 2016, offre l’occasion de nous souvenir, nous souvenir de cette grandiose fête de l’union de la nation française rassemblée autour des mots d’ordre de liberté, d’égalité et de fraternité, nous souvenir aussi de votre mission qui prend fin, mission au cours de laquelle, vous avez marqué de votre empreinte personnelle, les relations de coopération entre nos deux pays.

En effet, nous savons et témoignons que vous avez personnellement œuvré de façon remarquable ces dernières années à conclure les importantes actions ci-après :

Faire jouer par votre pays, le rôle de premier plan dans la riposte contre l’épidémie à virus Ebola aux cotés des autres partenaires ;

Rééquiper le bataillon guinéen à Kidal tout en œuvrant aussi au renforcement des capacités du pays face à la menace terroriste ;

-Aider à la mobilisation de l’aide financière Internationale en faveur de la Guinée en cette phase post-Ebola ;

-Faciliter la signature du second contrat de désendettement  et de développement pour un montant de 92 millions d’euros, assortie d’une aide budgétaire de  15 millions d’euros ;

-Encourager les entreprises françaises à rester sur le territoire guinéen en dépit des risques  liés à l’épidémie qui a durement éprouvé pendant deux ans ;

-Maintenir la desserte du pays par la compagnie Air France pour éviter d’Isoler la Guinée et j’en passe…

Pour toutes ces actions et pour bien d’autres, je voudrais vous remercier Monsieur l’Ambassadeur et vous dire que vos grandes qualités de Diplomate chevronné et votre longue riche expérience vous ont ainsi permis de rendre d’inestimables services à nos deux pays tout au long de votre mission en hissant le niveau de notre relation bilatérale à un niveau enviable.

Ce qui vous a valu, il me semble important de le souligner ici et maintenant, votre élévation au rang combien honorifique et prestigieux de commandeur de l’ordre national de Mérite par son Excellence Monsieur le Président de la République le 9 juillet dernier. Soyez-en vivement félicité Monsieur l’Ambassadeur.

En célébrant ce soir, la journée nationale française, nous célébrons aussi les relations séculaires entre nos deux pays lié par l’histoire et la culture et ayant en partage la vision qui sous-entend la Francophonie en tant qu’Institution et les valeurs universelles de démocratie, de respect de Droit de l’homme et de promotion de l’Etat de droit.

Monsieur l’Ambassadeur,

Votre pays est un symbole, symbole de courage d’un peuple qui a consenti d’énormes sacrifices pour la conquête de sa liberté et de sa dignité, pour le respect de ses droits et pour bâtir un Etat moderne, stable et qui joue un rôle majeur sur la scène Internationale.

La République de Guinée et les Etats épris de justice et de liberté ont gravé à jamais dans leur mémoire collective, la portée significative de la lutte menée par le peuple français, tant elle a galvanisé leurs aspirations profondes à vivre dans la dignité et la paix.

C’est pourquoi notre détermination à consolider et à diversifier la Coopération franco-guinéenne est sans faille. Je dirai même qu’elle nous engage.

La coopération franco-guinéenne est hautement appréciée des populations guinéenne parce qu’elle est porteuse de résultats concrets dans les domaines sensibles comme l’agriculture, l’enseignement, la formation professionnelle et le développement local.

Je voudrais vous rassurer à cet égard, de la volonté clairement  affichée du gouvernement guinéen à renforcer et à diversifier cette coopération de façon à lui conférer l’exemplarité qui lui sied.

Excellence Monsieur l’Ambassadeur,

Notre espoir est grand et notre volonté sans faille, au moment où la mouvance tend la main à l’opposition pour la relance du dialogue inter- guinéen.

Avec vous, puisque vous quittez pour mieux rester et tous les amis de la Guinée, nous voici tous condamnés à réunir ensemble le destin d’une nouvelle Guinée apaisée, sereine et réconciliée avec elle-même.

Pour ce faire, les élections doivent être des occasions d’expressions populaire et non des moments de déchirure du tissu social et de fracture de la paix entre les communautés qui ne sont pas étrangères les unes aux autres. C’est pourquoi, tous les guinéens doivent regarder dans la même direction et avoir un seul objectif : le développement de leur patrie dans la paix, l’unité et la cohésion nationale.

Aussi, nous devrions plus et mieux communiquer sur les enjeux de l’environnement pour bien nous positionner dans la lutte le dérèglement climatique qui menace toute l’humanité.

Aujourd’hui plus qu’hier nous devrions ensemble semer  la concorde au moment où la discorde déchire les communautés, cultiver la paix quand les intentions de belligérance se manifestent ça et là et manifester la solidarité aux peuples agressés qui se sentent seuls et abandonnés.

Au moment où votre mission prend fin dans notre pays, permettez-moi Monsieur l’Ambassadeur de vous féliciter une fois encore pour l’’œuvre grandiose accomplie par vos soins et dont nous garderont un souvenir impérissable.

Je voudrais en fin, au nom de son Excellence Monsieur le président de la République, du Gouvernement et le peuple de Guinée vous dire au revoir puisque vous quittez la Guinée mais la Guinée elle, ne vous quitte pas, et vous souhaiter bonne chance et plein de succès partout où votre carrière de diplomate vous mènera.

La Guinée qui vous a accueilli deux fois est disposée à vous accueillir de nouveau et autant de fois que vous le souhaitez car votre destin se conjugue désormais avec celui de notre pays.

VIVE LA FRANCE !

                                                   VIVE LA GUINEE !

                                                   VIVE l’amitié franco-guinéenne