Considérée comme l’épicentre de la téléphonie mobile en Guinée, la société des télécommunications de Guinée (sotelgui), se trouve dorénavant confrontée à un marasme sans précédent depuis plus de 5 ans.
Bien avant 2010, la société des télécommunications de Guinée, sentait les premiers signes de sa chute, face à une concurrence assez tendue des autres entreprises rivales en occurrence Areeba-guinée (implantée en 2006) et cellcom-guinée (actif en 2007). Ce pour cause !
L’histoire remonte il ya quelques années, lorsque la SOTEGUI, était le principal distributeur sur le marché de communication, spécifiquement sur la téléphonie mobile ; nombreux sont les guinéens, qui étaient absolument privés de ce moyen d’adresse, pour la principale raison, la non concurrence en la matière.
En 1961, la république de Guinée adhère, à une union des Etats Africains, tendant ainsi à matérialiser son système de communication, en partenariat avec le Mali et le Ghana. Les années suivantes c’est-à-dire jusqu’à la fin de 1994, les téléphones fixes dominaient la plupart des outils d’information et de communication ; c’est n’est qu’en 1995, que les premières puces GSM, ont été mise en œuvre en guinée via la SOTEGUI.
Au fil des années, se procurer d’une puce, était chose extrêmement difficile pour les citoyens lambda.
. Début des combines au sein de la Sotegui:
Quelques temps après sa mise en place, l’affaire des puces téléphoniques, étaient certes devenues un moyen permettant aux différents travailleurs de la dite société, de remplir les poches, la course à l’en richement commença ; d’où l’affairisme, la cupidité et bien attendu le clientélisme à l’égard des populations. Ce fut l’âge d’or de la sotelgui, le moment où, se doter d’une puce, pouvait s’étendre à une bagatelle 2.000.000 francs guinéens, alors qu’elle devait être acheter, à un prix officiel de 74.000 francs guinéens, sur des conditions les plus amères pour les guinéens.
Devant une telle pratique, le public guinéen, était certes en marge de la mondialisation vis-à-vis de ces voisins de la sous-région ouest africaine. Jadis, la guinée avait prit une certaine avance, devant plusieurs pays Africains, comme le Cameroun, a Sierra Leone et autres.
Par ailleurs, parallèlement à l’invention du téléphone fixe (1876) par le britannique Alexander Graham Belle, le téléphone portable fut inventé un siècle après le fixe par l’américain Martin Cooper.
Le cas SOTELGUI se trouve actuellement sur une situation d’urgence critique. Beaucoup de personnes sont licenciées, les locaux de la dite société représente un état alarmant, certains murs recouvertes d’algues, une véritable crise qui frappe en plein fouet la société autrefois appelée ‘’ société mère’’.
Souvenons nous, dans les années 70, la Guinée était largement au dessus à l’égard de ces pays frères de l’Afrique de l’ouest. De nos jours, certains Etats, comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire voir même le Togo la surclassent abondamment dans ce domaine, par faute d’une politique centralisée, empêchant ainsi la concurrence de faire le jeu. Que faut-il faire ?
L’administration guinéenne d’alors avait scellé un partenariat solide, avec la société Malaisienne, lui octroyant, les charges entières pour la mise en œuvre de la dite entreprise.
Aux dires de Mamadou Mara, ancien travailleur du bureau de la logistique « à mon humble avis, la SOTELGUI a failli à sa mission, dans la mesure où, les recettes n’étaient pas bien orientées, le laisser faire et laisser aller était devenu monnaie courante au sein de la société, tous ceux-ci étaient émaillés par la corruption. Autre point de sa chute, est celui du non renouvellement de son équipement, on n’achetait pas à temps les engins et les nécessaires pour faire bien fonctionner notre entreprise. En 2006, 2007 lorsque areeba et cellcom émergèrent, les rendements fructueux que la SOTELGUI apportait, sont revenus en baissent. C’est en 2010 sous la transition, que la société a perdu sa croissance normale, presque c’était le début de la faillite, et je déplore cette situation, qui a provoqué tant de chômeurs et de malheureux. » Témoigne t-il.
Pour l’heure, la société qui a posé les jalons d’une communication élargie devant plusieurs compagnies en Afrique, en matière de la téléphonie mobile se meurt dans l’abandon, sans solution d’abord pour les autorités compétentes ; provoquant ainsi des milliers de salariés en chômage chronique, en attendant une nouvelle base, en vue de restructurer la société mère.