Pourtant la Guinée est réputée comme le château d’eau de l’Afrique l’Ouest.
Ouf ! Dans le quartier Coléah, dans la Commune de Matam, à quelque 8km du centre ville de la capitale, cette denrée vitale se raréfie dans des robinets.
Aux dires des observateurs et des habitants, pendant ce mois d’Aout, l’eau sort des robinets 3fois dans la semaine.
En effet, pour limiter les dégâts, la Société des Eaux de Guinée (SEG) a installé des bornes fontaines d’eau de fortune ; mais, hélas, force est de constater que la demande est plus forte que l’offre. Par endroits, ces fontaines sont fermées. Dans d’autres, elles sont prises d’assaut par une forte clientèle dès l’aube. D’où l’embouteillage des charrettes d’eau. « Si tu n’as pas les gros bras, tu ne peux pas te procurer d’eau à la pompe ».
M. Ibrahima Diallo, jeune vendeur d’eau par excellence, explique son calvaire : « J’ai une charrette transportant vingt bidons d’eau.
Quand je puise à la fontaine, je tourne dans les quartiers pour ravitailler mes clients. Parfois, je voyage loin jusqu’à la cité Camayenne, à Lansébounyi, pour écouler les bidons d’eau. J’achète le bidon de vingt litres d’eau à 200francs Guinéens pour revendre le contenu de deux bidons à 1500francs », A rajouté le jeune Ibrahima « Parfois, je peux écouler le contenu de deux ou trois charrettes par jour, ça dépend. Je rencontre assez de difficultés. Aujourd’hui, il ya une pénurie totale d’eau. Difficilement, je parviens à remplir mes bidons ;
Il faut attendre des heures et des heures, parce que la file d’attente est assez longue. Il ya un embouteillage monstre ».
Dans le même élan, Mlle Mamaissata Camara estime que la faute incombe à l’Etat. Elle pointe un doigt accusateur aux pouvoirs publics en ces termes : « Le secteur 4 de Coléah est le plus touché. Un autre problème, c’est l’état déplorable des taudis. Même si la SEG veut faire des extensions, elle se heurte à des problèmes », dit-elle. Cette pénurie d’eau, s’étend dans la plupart des quartiers de Conakry ; en guise d’illustration, du quartier Coléah Domino à Matam, en passant par Boussoura. Pourtant cette crise d’eau potable est une source de revenu pour certaines familles, mais un calvaire pour d’autres.
Comme on le voit, les avis convergent face à la problématique de l’eau potable en Guinée, dans la capitale Conakry.
A dire aussi que les marques d’eau minérale pullulent partout, au mépris des normes adéquates. Le plutôt serait le mieux pour que des dispositions soient prises en vue de règlementer le secteur de production de l’eau minérale pour que vive la santé et l’hygiène publiques.
Mabinty Touré