Depuis plusieurs décennies, le nombre et l’ampleur des bouchons sont globalement en augmentation, notamment à Conakry.
De nos jours, ce fléau est devenu un véritable casse-tête pour les usagers qui éprouvent énormément de difficultés pour se déplacer.
Étant donné qu’à certain niveau, le trafic, dépend de l’étendue de la route, des conditions de circulation, de la densité de la population et de l’affluence des automobiles sans oublier le mauvais état de certaines routes contribuant négativement à la fluidité de la circulation.
Au-delà de toutes ces pratiques vient s’ajouter l’occupation des voies publiques par des marchands ambulants, de l’indiscipline de certains conducteurs de véhicules et des motos taxis qui s’arrêtent à n’importe quelle pièce et parfois en plein milieu de la route à la recherche des clients.
De Kaloum à Enta en passant par Madina, Matoto et Sangoyah sur l’autoroute Fidèle Castro sans oublier le rond point d’Hamdallaye et Bambéto sur l’axe Leprince, dans ces endroits, on assiste à un véritable casse-tête des usagers qui ne savent plus où mettre les pieds.
Fatigués de vivre dans cette corvée, des citoyens ont exprimé leur ras-le-bol. Comme le souligne Mme Oumou Dramé explique son calvaire : « La crise de véhicules et ces embouteillages sont devenus le quotidien des citoyens de Conakry, surtout quand il faut se rendre au centre ville, on est fripé par le comportement des conducteurs de taxis ; on peut quitter à 6h du matin à Enta (quartier de la haute banlieue de Conakry) pour n’être qu’à 10h au bureau en ville. A cela s’ajoute le mauvais état de la route, c’est vraiment fatiguant ».
Dans le même ardeur Mohamed Diallo conducteur de taxi sur le tronçon Madina-Kaloum révèle : « Sur la route Niger, nous rencontrons des files monstrueux depuis l’ENAM, jusqu’au marché Madina ; les camions transporteurs de conteneurs nous fatiguent énormément dans la circulation, parfois ils tombent en panne en pleine circulation et cela provoque un bouchon ; nous pouvons faire des heures sur ce petit tronçon avant d’arriver à Madina ; cela augmente la consommation du carburant. L’État doit prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ses interminables embouteillages ; le ministre de la sécurité doit mobiliser tous les agents de la Police contre ce fléau ».
En attendant de trouver une solution draconienne à ce fléau qui entraine parfois le retard de certains fonctionnaires de l’Etat, mais aussi les particuliers à l’heure dans leur service respectif, les citoyens comptent entièrement sur le gouvernement qui est le seul garant à mettre fin à cette corvée.
Mabinty Touré