Conakry à l’instar d’autres villes du pays, on constate à un envahissement des marchés et des rues de notre Capitale par des mineurs dont l’âge varient entre 10 à 12 ans qui passent toute la journée à marcher sous le soleil et pluie surtout en cette période des vacances portant des marchandises sur la tête à travers la ville à la quête du quotidien.

Pour en savoir plus de ce phénomène, il suffit de faire un tour d’horizon vers Matoto sur l’autoroute Fidèle Castro en passant par le carrefour de Donka et Madina sans oublier la route Leprince au rond point d’Hamdallaye, Bambéto et Cosa. Dans ces endroits, on y constate la transformation du milieu de la route en marché par ces revendeurs qui ne laissent aucune chance à la fluidité de la circulation.

Selon les témoignages recueillis auprès de certains citoyens de la ville, c’est un grand risque que ces adolescents sont exposés à longueur des journées à cause du mauvais comportement de leurs parents et la non application des lois condamnant l’exploitation mineurs dans notre pays par les autorités compétentes.

A l’image de M. Mohamed Camara boutiquier à Coléah « je suis écœuré en tant que père de famille  voir ces adolescents trimballés avec des tonnes de marchandises dans un plateau sur leurs têtes. Il est question pour nous les responsables des foyers de prendre conscience d’interdire une telle pratique à nos mineurs. Et  L’autorité aussi doit s’ajouter à nous pour éradiquer ce fléau car, ses enfants ont besoins d’un cadre de vie meilleur et une éducation appropriée, pour être des futurs ressources humaines du pays dont on a toujours rêvé pour bonifier les erreurs du développement.»

Pour Mme Touré Nana habitante à Kaloum « c’est très triste pour moi étant mère de trois enfants regarder partout dans la ville ses pauvres innocents de même âge que certains de mes enfants trainés entre les voitures pour vendre, est une chose déplorable pour toutes les mères conscientes. Avant ce fléau n’existait pas dans notre société, raison pour laquelle on acquérait des bonnes éducations grâce à la contribution de tous les pères et mères de famille mais depuis, l’éducation de nos enfants est devenue restreinte notre société à des sérieux problèmes auxquels elle doit faire face.»

Un fait qui désoriente les valeurs éducatives de nos adolescents, qu’en bien même, certains d’entre eux se livrent aux autres aléas de la vie ( banditisme, vol, école buissonnière) au grand dam de la société. Une telle pratique détériore l’épanouissement intellectuel et social des futurs adultes, ainsi, chacun est interpelé en vue de prendre des mesures nécessaires pour l’avenir de nos enfants.

A y réfléchir, il est judicieux pour toutes les sensibilités morales et physiques de tirer la sonnette d’alarme en vue d’épargner les futures générations, le fléau de l’exploitation errante des enfants âgés de 9 à 17 ans pour le bonheur des adolescents.

AM