La croissance rapide de Conakry, les distorsions que révèle cette augmentation de la population entre la ville-mère et les banlieues, appelle une question pertinente. Comment résoudre l’épineux problème des transports urbains à Conakry ? Question qui devient chaque jour un peu plus préoccupante.

Tout d’abord la situation côtière de la ville rend difficile, voire impossible son extension vers l’océan atlantique. Ensuite son implantation sur une presqu’île fait que l’on y entre et l’on en sort par cette espèce de goulot d’étranglement reliant l’île au reste du pays. Cette issue est de surcroît obstruée par le monumental palais du peuple et son vaste jardin. Tout cela implique l’urgence d’une politique de réorganisation de Conakry  cet impératif procède de plusieurs raisons.

La 1ère tient à l’importance de la ville pour l’ensemble du pays, la ville croît plus rapidement que toutes les autres. Elle est  de ce  fait, la plus forte concentration humaine doublée du principal centre de décision. Capitale politique, économique, administrative et culturelle, elle draine un flux démographique de plus en plus impressionnant. Elle est à la fois l’ouverture au monde extérieur et le point de premier contact avec le pays. A ce double titre, la capitale guinéenne joue, pour ainsi dire, le rôle d’un puissante pompe aspirante et foulante à bien des égards.

La ville abrite en tous les grands hôtels dignes de nom. D’ailleurs le problème ainsi posé dépasse largement le cadre restreint de Conakry. Il s’agit d’un enjeu national déterminant pour le redressement  du pays. D’autant plus qu’en  matière de démographie, nous avons plutôt pris une longue habitude d’estimation approximative.

Face à cette demande considérable de transports, que constate- t-on ? Une offre de transport insuffisante, inadaptée et mal organisée. En effet, pendant bien longtemps, les moyens de transport publics, privées, mixtes, sont restés insignifiants au regard de la demande.

De Boulbinet au pont 8 novembre en passant par Manquepa, Temintaye, Sandarvalya, Coronhie et Tombo, l’atmosphère sont toujours avec les occupations anarchiques  et sans oublier les eaux usées un peu partout.

Selon M. Bangoura Aboubacar, fonctionnaire de son état : notre capitale ça ne reflète pas à une image attirante, pour moi notre Capitale ressemble à un village. Depuis 1958 à nos jours, Conakry ne fait que reculer. Donc, je lance un appel à l’endroit des dirigeants de mettre la politique à côté de bien revoir comment réorganiser notre Capital.

BIS