Améliorer la résilience des écosystèmes et des populations du Bassin du Niger par une gestion durable des ressources naturelles
Conakry, la capitale guinéenne a abrité du 7 au 9 novembre dernier, l’atelier régional de validation des rapports provisoires des études préliminaires des infrastructures à buts multiples, d’endossement, de FEM et des évaluations environnementales et sociales du Programme intégré de développement et d’adaptation aux Changements climatiques dans le Bassin du Niger ( PIDACC/BN).
Organisé par l’Autorité du Bassin du Niger ( ABN), cet atelier a regroupé plus d’une cinquantaine de cadres venus des 9 Etats membres de l’Autorité du Bassin du Niger, des institutions techniques et financiers, des coordinations nationales régionales des usagers des ressources naturelles du Bassin du Niger pour examiner les différents rapports des études de faisabilité techniques et environnementales du PIDACC/BN.
A l’évidence, ces experts devraient proposer des activités à réaliser avec coûts ; la stratégie de mise en œuvre ; de dispositif institutionnel ainsi que la durabilité et la stratégie du dit Programme. Ceci, pour contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes et des populations du Bassin du Niger par une gestion durable des ressources naturelles à en croire Garba Lawaly représentant de la Banque Africaine de Développement ( BAD). Avec cette approche, Garba rappelle que 350 000 hectares de terres dégradées devront être protégés pour réduire le processus d’ensablement du fleuve Niger. A côté, poursuit-il, 400 ouvrages hydrauliques à buts multiples seront aussi construits pour mobiliser envions 7 millions de m3 d’eau par an sans compter le renforcement des capacités des usagers des ressources naturelles du Bassin du Niger. Pour la pérennisation des actions de préservation des écosystèmes et d’adaptation aux changements climatiques des populations, un fond régional devrait être mis en place.
De par ces résultats attendus, le représentant de la BAD précise que le PIDACC/BN cadre avec 5 grandes priorités de son institution pour transformer, électrifier, nourrir, industrialiser, intégrer l’Afrique et améliorer les conditions de vie des Africains.
Peu avant cette brève intervention du représentant de la BAD, Drissa Keita conseiller juridique du Secrétariat exécutif de l’ABN a rappelé : ‘’ Depuis notre prise de fonction, nous nous sommes engagés à l’amélioration des conditions de vie des populations du Bassin du Niger à travers la mise en œuvre des projets et Programmes des coordonnateurs des structures focales nationales et usagers des ressources naturelles du Bassin du Niger’’. Pour lui, le PIDACC/BN est le premier Programme de mise en œuvre du Plan opérationnel 2016-2024 intégrant le Plan d’Investissement Climat de l’ABN constitue, de par les actions prévues et les impacts attendus, un facteur de développement de la résilience et de l’adaptation des populations. D’où la présence massive des experts à Conakry témoignant alors l’importance qu’ils accordent à la gestion intégrée des ressources naturelles du Basin du Niger. Ce Bassin qui, selon le chef de cabinet du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique est aujourd’hui confronté à l’érosion hydrique et à l’ensablement. Des phénomènes qui constituent une menace grave pour les équilibres biologiques et écologiques.
Face à ces contraintes, le représentant du ministre de l’Hydraulique a invité les participants à renverser la tendance et satisfaire les besoins de développement.
Message qui interpelle certes, ces experts qui, unanimement exhortent les partenaires techniques et financiers à apporter leur assistance dans les efforts, pour l’amélioration des conditions de vie des populations du Bassin du Niger.
Dinah Salifou et am Touré