Conakry est une zone à pluviométrie abondante. Alors chaque fois que de fortes averses s’abattent sur cette ville, nos cœurs battent à un rythme effrayant parce que certains habitations n’en finissent pas avec les eaux disons, qui envahissent souvent la plus part des concessions et provoquent de dégâts matériels important pourquoi pas de pertes en vies humaines.
Oui pendant ces averses, nombre d’individus profitent de ces moments, pour se débarrasser de leurs ordures, de vieux matelas voire des excréments humains enrôlés dans les sachets en plastique Et tout ce cortège de saletés se déverse dans les caniveaux entrainent aussi des maladies hydriques.
Aucune autorités ne s’intéresse ou lève son petit doigt pour au moins dénoncer cet acte d’incivisme.
Malgré quelques efforts, le constat demeure toujours amer et le sacrifice consentis est loin de donner satisfaction. Dans les marchés par exemple, dès qu’il a pluies, vendeurs et acheteurs pataugent dans les poto-poto des marais.
Les pieds, le bout des pagnes ou des pantalons se tachent de boue. A l’intérieur de ces marchés, c’est encore pire. Seul Dieu épargne les citoyens de la mort qui les guette après la consommation de chaque denrée ou chaque condiment.
Généralement, les caniveaux qui ceinturent ces marchés sont remplis d’eau croupissante et nauséabonde charriant les saletés de toute nature. A l’intérieur des marchés, des rigoles de même nature que les caniveaux passent sinueusement entre les étales. Près d’elles, des restaurateurs élèvent des hangars de fortune où l’on prépare tout. Des mouches et autres insectes vrombissent à côté, vol pigeant et souillant ce qui, tout à l’heure, sera l’hôte de l’estomac, y sont légion.
Chez marchands de viande et de poison, les mouches, dans un concert savamment orchestré, vous souhaite la bienvenue si elles ne cherchent pas à pénétrer dans votre bouche et dans vos narines. Toujours dans notre Capitale et par endroits, les eaux noires se déversent sur nos rues et liniment le bitume. C’est à se demander s’il ne faut pas trouver des passages souterrains à ces eaux avant d’entreprendre le revêtement sempiternels points noirs.
En tout état de cause, les citoyens de Conakry sont partagés entre l’impossible, le désespoir et les eaux boueuses. Et l’image de notre Capitale reste des plus sordides du monde par rapport à celles de la sous-région.
La saison des pluies à Conakry, c’est aussi le calvaire des passagers et autres usagers de la circulation routière. Bouchons ou embouteillages, Klaxons étourdissants des chauffeurs, disputes, rixes et accidents sont le lot quotidien des agents de la sécurité routière sans oublier des urgences des hôpitaux de la Capitale. Ceux qui n’ont pas de véhicule pour se rendre à domicile après une journée éprouvante, n’ont de choix que de prendre leur mal en patience. Parce que simplement, le parc automobile est loin de satisfaire la demande.
Conséquence, des bousculades çà et là pour s’offrir le luxe d’un taxi en mal de chauffeurs courtois. On ne finira jamais de citer les maux dont souffre Conakry en cette période des grandes pluies.
Tout compte fait, une décision nationale doit être appliquée et régulièrement suivie même si nos rues sont encombrées, des accidents s’y produisent journellement. En clair, les autorités de la ville de Conakry doivent prendre toutes les dispositions pour redorer à notre Conakry son d’antan.
BIS