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Fodeba Keita : l’Icône de la culture guinéenne !

Perçu comme l’un des pionniers de la culture contemporaine guinéenne, Fodeba Keita incarnait un personnage hors commun parmi ses contemporains de 1950 jusqu’à sa mort en mai 1969. Tantôt patriote, ministre, écrivain, dramaturge et vrai-faux conspirateur de l’Etat, Keita Fodeba sentait à tout.

Dans cette panoplie de regard, nous allons retracer le parcours atypique d’un homme aux multiples visages de l’histoire de la jeune république de Guinée,.

Fodeba Keita est un écrivain dramaturge, compositeur et homme politique. Il naquit le 19 janvier 1921 à Siguiri, il crée en 1948 un orchestre nommé sud Jazz.

Avant de s’envoler pour hexagone, il étudia à l’école normale William ponty au Sénégal, quelques après, il suit ses études de droits à Paris, puis retourne en Guinée, où il fonda les ballets africains de Guinée en 1950.

Simultanément, il publie un recueil de poèmes africains en 1950 et un roman intitulé le Maitre d’école en 1952. Engagé politiquement, il rejoint Sékou Touré en 1956. Trois ans après l’indépendance, il fut nommé ministre de la défense nationale et de sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots, (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être.

En 1969, accusé lui-même de complot, Keita Fodeba est arrêté et incarcéré au camp boiro ; qu’il aurait lui-même contribué à créer. Soumis à la «  diète noire » (privation d’eau et de nourriture), il est fusillé le 27 mai 1969.

Certes, il aurait écrit sur les murs de sa cellule de camp boiro «  j’étais chargé d’arrêter tous ceux qui étaient susceptibles d’exprimer la volonté du peuple ».

Par ailleurs, il était compositeur de l’hymne national de Guinée, avec Louis cellier un français, fondateur de l’orchestre féminin «  les amazones » ; initiateur et organisateur des ballets djoliba.

Amoureux de la musique, il créa également  ‘’ l’ensemble instrumental et choral de Guinée. Ces poèmes anticolonialistes furent interdits en Afrique occidentale française (AOF) et l’Afrique équatoriale française ( AEF) à partir de 1951.

Aujourd’hui, le peuple de Guinée s’en souvient du magistère Fodeba, grâce à sa clairvoyance et son patriotisme, les guinéens ne cesseront jamais de l’honorer.

’Les grands hommes ne meurent jamais, ils disparaissent’’ !

Ams Touré