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Panel : quelle solution pour les voiries urbaines en Guinée ?

Considérée comme le noyau du secteur des transports en Guinée, la voie routière semble de plus en plus être ignorée par le ministère des travaux publics, faute de son état alarmant surtout dans la capitale Conakry.

Depuis quelques temps, nous assistons à la dégradation à outrance des voiries urbaines en guinée, pour cause de son manque d’entretien et  son l’utilisation abusive, oubliant ainsi de favoriser les autres secteurs de transports (voies ferrée, maritime et aérienne)  au grand dam des usagers.

Le constat est déplorable, de Conakry à l’intérieur du pays, nous retrouvons les mêmes réalités en ce qui concerne le domaine des routes. Lorsqu’il s‘agit du timeting des voyageurs, nombres d’entre eux  accusent cette détérioration excessive des voiries, les empêchant de circuler convenablement et de rentrer au temps prévu.

Aminata Kébé commerçante « cette question de la dégradation routière m’inquiète à plus d’un titre. Parce que lorsqu’on emprunte la route nationale jusqu’à Siguiri en partance vers le Mali-Bamako, on peut mettre plusieurs heures voir des jours avant d’arriver à la destination. Chaque fois, je suis habilité à parcourir ce trajet, pour acheter des bazins, donc c’est dans ça je gagne ma vie et si la pratique est difficile, je ne serais pas à l’aise. » Explique telle.

Thierno Amadou Barry usager « depuis le début de l’année, j’ai changé deux fois mes amortisseurs et plusieurs autres pièces pour cause de la mauvaise pratique routière. Ce carcan est dû essentiellement à la mauvaise gestion du ministère de la tutelle. Mon message s’adresse à la ministre des travaux publics de chercher les voies et moyens afin de pallier à ces tares. » A-t-il conclu.

Eugène Kamano administrateur civil « je suis écœuré de voir l’état de nos routes, ici, comparativement aux autres Etats de la sous-région, même les provinces sont bien outillées dans ce domaine, comme au Burkina Faso, le Sénégal et la Cote d’Ivoire. C’est un aspect essentiel pour le décollage économique et infrastructurel d’un pays. Ici le transport repose sur la voie routière, chose qui n’est pas normale et conseillée. Les cadres de ce secteur, doivent néanmoins prendre soins de ça, au contraire ils refusent de les entretenir, dans les conditions normales, tous les réseaux de communications doivent fonctionner parallèlement et parfaitement sans l’un ne domine l’autre. C’est honteux de montrer une telle situation à ami venu de l’étranger. » Déplore-t-il.

En revanche, le débat autour de cette épineuse question laisse à désirer sachant qu’aucune mesure efficace n’est pour l’heure visible ; en attendant la mise en réparation, nombreux sont les citoyens qui s’indignent à l’attitude de l’exécutif guinéen.

Ams Touré