Soucieuses de leur quotidien, les populations de la Guinée et plus particulièrement celle de Conakry peinent à se procurer de quoi faire vivre les siens. Et, au regard de la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays, nombres de citoyens lambda hésitent de vaquer à leurs affaires pour cause de vandalisme en période de crise.
Depuis quelques temps, nous assistons à une recrudescence de l’incivisme, de barbarie et au désordre à outrance vis-à-vis de certains concitoyens. Certes, pendant les manifestations pacifiques à caractère politique, les individus mal intentionnés s’accaparent illégalement sur les paisibles personnes et les biens, dans le seul but de faire régner l’anarchie et la terreur.
Sachant que la manifestation pacifique, comme son nom l’indique, sous-entend naturellement de marcher, brandir les pancartes tout en contestant sur un sujet donné, sans commettre le moindre dégât. C’est bien au contraire qui se produit à la nation du 2 octobre 1958. Déplorable qu’il soit, l’axe bambeto-hamdallaye constitue de nos jours l’épicentre de la controverse pour les régimes qui se sont succédés depuis décembre 2008.
Craignant le pillage de leur bien en période de manifestation, certains individus, préféraient rester chez eux en vue d’éviter éventuellement le risque de sac et d’attaque ciblée à l’égard de certaines personnes. Généralement, les riverains de la haute banlieue de Conakry, spécifiquement ceux de la commune de Ratoma et Matoto, désertent le tronçon Cimenterie jusqu’à hamdallaye pour éviter tout embrouille avec des loubards.
Aujourd’hui 27 septembre, la commune de ratoma est quasiment paralysée pour cause d’une possible marche de l’opposition républicaine. Aux dires des témoins, certains d’individus s’offrent illégalement aux personnes et leurs biens, sans pour autant mesurer les conséquences auxquelles elles découlent.
Pourquoi agissent-ils ainsi, et quel héritage politique et moral pouvons-nous laisser aux générations futures ? Voilà les questions auxquelles plusieurs observateurs tentent d’analyser et essayer de trouver les éléments de réponse.
Par ailleurs, sur le plan de la responsabilité, la plupart des leaders politiques en Guinée n’éduque point leurs militants ou sympathisants sur le civisme à fortiori les maitriser dans une circonstance précise. Une pratique ignoble et décevante pour un Etat droit ou construction d’une véritable démocratie.
Fodé Camara citoyen « personnellement si j’entends qu’il Ya la marche de l’opposition, je me retranche chez moi. Parce que si quelques choses m’arrivaient au cours de mon trajet, je serais le seul perdant, laissant ainsi mes enfants et ma femme sans protecteur. La même chose était arrivée à une connaissance à Cosa en 2013 lors d’une manifestation, les loubards sont tombés sur lui, lui frappé sur la tête et en démolissant son véhicule, quelques jours après il a succombé à ces coups. Donc c’est une manière préventive à laquelle je m’habitue. » Affirme-t-il.
Pour l’heure, le civisme en guinée est en léthargie poussant ainsi des milliers de gens à boudé leurs activités en période de trouble.
Ams Touré