Alors que la politique s’invite dans la rue, écartant tout débat démocratique à l’hémicycle, la vie chère quant à elle bat son plein dans le pays.

Elle n’est pas seulement l’apanage de simples citoyens lambda, même les militants des formations politiques de l’opposition y font partie. Ce qui expliquerait peut être à l’éloquence, l’échec du mot d’ordre de ville morte à Conakry lancé par les leaders de l’opposition parlementaire.

Surtout, lorsque ce mouvement de mot d’ordre est pris sur des bases purement ethnique. Il est vrai que même si on n’aime pas le lièvre, il  faut quand même reconnaitre qu’il court vite. Le peuple de Guinée n’est plus dupe.

Ayant survécu à tous les aléas de la vie, causé par la mal gouvernance politique des différents gouvernements qui se sont succédés dans notre pays, du feu Sékou Touré, le père de l’indépendance en passant par feu Général Lansana Conté et l’actuel président Alpha Condé. Pétrie de cette expérience, le peuple de Guinée s’est désormais distingué la vraie de l’ivraie.

Quoi qu’il en soit, pour le commun des mortels, de la majorité des guinéens, avec tous ces clivages politiques et ethniques entretenus dans le pays par nos leaders politiques, il serait mieux, pour la sauvegarde de l’unité et la quiétude sociale, que cette inquiétante situation se débloque au plus vite. Car, en Guinée certaines formations politiques sont d’ordre purement ethnique.

Une évidence, qu’il soit intellectuel ou analphabète, chaque guinéen, même étant au village, s’intéresse désormais à la politique et surtout à la promotion des cadres de son ethnie, même sans aucune compétence. C’est justement, l’une des causes de nos jours qui favorise le déchirement du tissu social en Guinée. Les guinéens sont divisés par région et par ethnie. Pire, cette remarque s’illustre parfaitement dans les émissions interactives dans les ondes de nombres de radios privées de la place, et même dans les déclarations des leaders politiques.

En ces temps qui courent, ceux qui jouent avec le feu deviennent de plus en plus nombreux. Et comme dirait l’autre, nous sommes sur une bombe dans un pays où la haine et l’esprit de vengeance gagne inexorablement du terrain.

A bon entendeur, salut!

BIS