A part le petit commerce qui absorbe plus de ¾ des jeunes filles de la préfecture de Boffa, la moto taxi est incontestablement la profession qui occupe de nos jours une place de choix pour la demoiselle Maimouna Soumah. En effet, c’est bien à travers celle-ci qu’elle se fait aujourd’hui des sous, c’est-à-dire subvenir à ces besoins.
Célibataire, âgée de 24 ans, de taille moyenne avec un teint noir, Maimouna Soumah est mère d’un petit garçon. A l’entendre : « c’est un moyen pour moi d’avoir de l’argent sans se donner aux garçons qui ruinent ou qui nuisent la vie des jeunes filles, en plus soutenir ma famille ».
Depuis 2012, Mademoiselle Maimouna Soumah exerce ce métier. En 7 ans elle consacre tout son temps pour faire valoir ces acquis, ce qui lui apporte ce résultat en gagnant des sous. Avant de débuter sa passion (mototaxi), elle s’y met en amont aux travaux ménagers de la famille, une manière de chercher la bénédiction de mes parents.
Avec la conjoncture que nous connaissons, Maimouna Soumah arrange ses clients, malgré ces faveurs, certains clients n’arrivent guère à remplir ces conditions minimales.
En dépit de toutes ces tracasseries, Maimouna Soumah garde son calme. Elle qui sillonne les quartiers et certains services de l’Administration de Boffa à la recherche de la clientèle. « Pour moi, ce qui compte, c’est le gagne-pain, l’autonomie vis-à-vis surtout de mes parents auxquels je dois tout.
Je n’attends plus leurs demandés de l’argent pour satisfaire mes besoins ». Et ce qui est remarquable chez elle, c’est la courtoisie, le respect, les chahuts et surtout sa volonté de réussir.
Ce métier est un passe-temps qui doit aboutir sur une activité plus génératrice de revenus. Mon veux, c’est d’avoir quelque chose de garantie avant de me marier, car le premier mari d’une femme, c’est son métier.
Au regard de Maimouna Soumah, l’école a été un moyen pour se frayer le chemin. Du primaire au collège (10ème année), elle a su tirer quelque chose d’important même si, pour des raisons de soutenance. ‘’Le fait de fréquenter l’école, m’a permis d’avoir une certaine visibilité sur le monde, de découvrir les réalités de la vie. C’est pour cette raison que la demoiselle Soumah ne se laisse pas entrainer dans la délinquance comme le font certaines filles de sa génération.
En Somme, l’exemple de Maimouna Soumah est à suivre. Avec la révolution des Nouvelles Technologies, de l’information qui fait du monde un village planétaire, nos filles doivent assurer et assumer le rôle en s’appuyant sur nos valeurs ancestrales.
Aussi, les parents doivent aider leurs enfants à apprendre un métier si toutefois, la route de l’école devient une entrave d’une manière ou d’une autre.
BIS