A l’heure du 60ème anniversaire de l’indépendance, la société guinéenne subit profondément une mutation intergénérationnelle d’ordre culturel, social, politique et structurel (Habitat). Le même cadre géographique s’impose et pas les mêmes réalités.
De la Guinée profonde à la Capitale Conakry, nous assistons ainsi un grand changement sociétal. Dans les années ‘’60’’ la vie guinéenne était fortement accentuée sur la tradition, quand bien même, l’éducation des plus petits était l’affaire de la famille et bien attendu à la communauté à laquelle ces derniers vivent.
Sur le plan éducatif, les langues nationales furent instaurées dans le système de l’enseignement guinéens dans les années ‘’70’’. Une manière de conserver la tradition guinéenne, au dépend celle occidentale.
Confrontée du cours de l’histoire, les mœurs nationales tendent à disparaitre au profit des pratiques occidentales, surtout avec l’avancée de l’ouverture des frontières, de l’internet et le brassage culturel entre les peuples, favorisent outrageusement cette métamorphose.
Baba Kanté, griot « en tant que chantre de la tradition guinéenne, il est important de transmettre les valeurs de la société traditionnelle Africaine, notamment celle de la Guinée. A l’époque, lorsqu’enfant à 7 ans, il est censé accompagné ces parents dans les réunions communautaires, apprendre les bons usages collectifs. A 15 ans son père lui montre le rang des notables de la communauté, à l’âge mur, il intègre le cercle de vertueux de la société afin qu’il puisse apprendre la sagesse et la responsabilité. Actuellement, c’est le contraire que nous vivons. L’aliénation culturelle s’impose davantage, le mimétisme rayonne, laissant malheureusement les valeurs ancestrales. » Témoigne le vieux griot.
Toutefois, les 60 ans de souveraineté nationale, a par ailleurs connu quelques progrès, en occurrence : la chute du taux d’analphabétisme, l’amélioration des infrastructures sanitaires, routières et universitaires pour ne citer cela.
En revanche, les réalités d’antan et celles d’aujourd’hui en Guinée sont de natures évolutives, sachant que le cours de l’histoire est irréversible pour le changement physique et culturel d’une entité.
Amara Touré