On peut être dans le vent sans se ruiner : voilà le message que certains professionnels de la mode, stylistes ou boutiques, tentent de faire passer au public guinéen.
Loin des défilés de grandes marques inabordables, ils organisent des soirées ou des évènements qui font appels à l’ingéniosité et la créativité de chacun.
A Conakry comme la plupart des capitales africaines, les acteurs de la mode se hissent au premier rang pour faire d’eux les plus créatifs des arts. Cela se traduit le plus souvent par des moments de grandes fêtes (ramadan, tabaski ou la fête de fin d’année), histoire d’avoir un grand nombre de clients par tailleur.
Dans les milieux professionnels, les marchés ou dans les boites de nuits la mode se fait sentir, rien qu’en voyant l’accoutrement d’une tierce personne, le désir se fait automatiquement sentir aussi ; ce qui permet la propagation de la mode de manière spectaculaire. ‘’Dis-moi qui tu marches, je te dirais qui tu es’’.
Avec la modernité, les jeunes dans leur grande majorité préfèrent s’habiller de manière occidentale. Un véritable problème pour les stylistes traditionnels, qui dégrade certes leurs clientèles.
Yakha Camara styliste à la camayenne je n’j’avoue qu’aujourd’hui personne n’a le monopole des arts vestimentaires. Il y n’en a qui préfère les tenues occidentales, par contre d’autres n’aiment que les habillements traditionnels, c’est dans ça nous tirons nos profits. De côté j’encourage les guinéennes à opter davantage pour des pagnes, des Bazin, c’est ce qui les valorise encore plus. » à telle encourager.
Toutefois, sur le podium ou pas, la question de la mode ‘’n’est qu’une affaire anodine sur laquelle repose la vanité et insouciance, parce qu’elle démodera enfin de compte a-t-on constaté.
A Touré