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Interview :

‘’ L’Algérie a toujours participé à la résolution de plusieurs crises de conflit en Afrique’’ dixit l’ambassadeur de l’Algérie en Guinée, son Excellence Fassih Rabah
L’Algérie et la Guinée entretiennent des relations cordiales dans tous les domaines de coopération. De la formation d’étudiants guinéens à la sécurité en passant par les relations économiques et aux échanges, cette coopération enregistre de nos jours des progrès encourageants. Les deux pays défendant les mêmes valeurs de paix et d’intégrité ont beaucoup de traits communs. Nous avons rencontré SEM Fassih Rabah pour vous
NR : Quel bilan faites-vous de la révolution algérienne de la lutte de libération à nos jours?
SEM Fassih Rabah : Le bilan de la glorieuse révolution algérienne est largement positif, l’Algérie a acquis son indépendance nationale aux prix de lourds sacrifices consentis par le peuple algérien uni autour d’un objectif unique : recouvrer la liberté.
Depuis, ce peuple s’est attelé à l’édification d’un Etat fort, d’une économie prospère basée sur le progrès, la justice sociale et la mise en valeur de toutes les potentialités pour aller de l’avant sur la base d’un programme planifié de développement économique et social harmonieux l’Algérie est sur la voie. Ainsi, quand on fait une rétrospective on se rend compte facilement du nombre et de la qualité de projets réalisés de 1962 à maintenant, date d’accession à l’indépendance : A titre illustratif des jeunes algériens qui étaient à peu près quelques centaines d’étudiants au début des années 60, nous enregistrons aujourd’hui dans les universités algériennes plus de deux millions d’étudiants, près de neuf-millions, au primaires seulement. Dans le domaine de l’habitat et du logement, avant l’arrivée du président Abdel Aziz Bouteflika au pouvoir, on à peu près un parc de logement de l’ordre de deux -million d’unité. De l’accession du président Abdel Aziz Bouteflika au pouvoir à nos jours, on a réalisé déjà quatre-million d’unité et un million d’autres sont en chantier. Donc, au cours des 20 années de l’accession du président Abdel Aziz Bouteflika au pouvoir, l’Algérie a réalisé pratiquement un nombre égale à celui qui se trouvait en Algérie jusqu’à 1999. Vous constaterez donc combien de fois de gros efforts ont été consentis dans ce domaine aussi et je ne parle pas des autres infrastructures, comme l’autoroute Est-Ouest, plus de 1200 km réalisée au cours de ces dernières années, c’est un ouvrage gigantesque. Maintenant dans le domaine du gaz naturel, l’Algérie a pu faire acheminer du gaz jusqu’aux villages les plus reculés du pays. Vous savez que l’Algérie est un grand et vaste pays. Donc, pour nous, nous avons dépassé le stade de l’approvisionnement des villes.
Parlons du taux de croissance économique par rapport à l’environnement qui est plutôt hostile ces dernières années ?
Le taux de croissance en Algérie est positif, malgré une conjoncture économique difficile depuis 2014, du faite de la chute drastique du coût des hydrocarbures sur le marché international. Cette situation n’a pas empêché notre pays de poursuivre son processus du développement économique et social, et cela est rendu possible grâce à une gestion saine des finances publiques, au contrôle et une bonne gestion du commerce extérieur, et parce que l’Algérie a évité l’endettement extérieur, on a eu recours au financement non conventionnel. Et, soit dit en passant l’Algérie a remboursé intégralement sa dette extérieure. Donc, le service de la dette est très bat et puis l’Algérie à constituer une réserve de change très importante. Le volume a baissé certes, mais il continu d’être suffisamment pour garantir la crédibilité extérieure de l’économie algérienne.
L’Algérie a procédé à une révision de sa constitution le 7 mars 2017. Quelles sont les principaux points lus dans cette nouvelle constitution ?
Dans cette nouvelle constitution on a tenu compte d’un certain nombre de nouvelles dispositions liées notamment à la limitation du nombre de mandat présidentiels à deux, la consécration du pluralisme et de l’alternance politique, la prise en charge des femmes et renforcement de la liberté de la presse, et également. Il y a eu aussi la consolidation de l’identité nationale algérienne. Celle-ci satisfait à l’islam, à la langue arabe la langue berbère qui a été élevée au rang de l’ordre officiel à côté de la langue arabe qui est une langue officielle de l’Etat.
Son Excellence, depuis quelques années vous êtes ambassadeur d’Algérie en Guinée. Quels sont les principaux actes sur lesquels vous –vous êtes appesanti durant ses dernières années pour renforcer la coopération entre la Guinée et l’Algérie ?
L’aspect majeur a été la réactivation de la commission mixte qui a traversé une longue période de relâchement. Nous avons pu, grâce à la volonté affichée par les hautes autorités des deux pays, son Excellence Abdel Aziz Bouteflika, président de la République algérienne démocratique et populaire et son frère, président Alpha Condé, président de la République de Guinée. Donc, grâce à la volonté politique des deux autorités de deux pays et au travail qui a été également mené au niveau des différentes institutions, des différentes ministères, nous avons pu réunir la commission mixte, la 3ème session à Alger les 4 et 5 décembre 2017 a l’occasion de laquelle, les deux pays ont signé 12 accords de conventions et mémorandum d’entente. Un 13ème accord a été signé en avril 2018 en Guinée à l’occasion de la visite du ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement de Territoire, son Excellence M. Nourdine à Conakry. Une visite réussie, ça été une visite réussie, il a été reçu en audience par son Excellence, le Président Alpha Condé, il a eu des entretiens avec le ministre des Affaires Etrangères, Mamady Touré et également avec le ministre de l’Administration de la Décentralisation, avec le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la ville, il a été également reçu par l’ancien premier ministre, M. Mamady Youla. Donc, tous ces entretiens-là ont été l’occasion pour réaffirmer la volonté de l’état d’avancement de notre coopération, notamment dans le secteur des collectivités locales, de la sécurité publique, la protection civile et de l’aménagement du territoire.
Est-ce que vous avez entamé l’aspect formation depuis que vous êtes là comme ambassadeur en Guinée?
Alors que, comme vous avez évoqué la formation, ceux que je peux vous dire est que cet aspect n’a jamais depuis 1962. L’Algérie, malgré des périodes difficiles qu’elle a traversées au cours des années 90, la formation n’a jamais cessé entre la Guinée et l’Algérie. On a toujours accordé une importance capitale à la formation, parce qu’il s’agit de la ressource humaine qui est fondamentale dans le processus du développement économique et social. L’Algérie à former et continue de former des guinéens dans plusieurs secteurs, médecins, policiers, sapeurs-pompiers, ingénieurs. Elle a vraiment formé un nombre impressionnant de cadres guinéens et qui ont occupé par le passé des postes très élevés en Guinée. Je cite, le poste du ministre de la Santé, l’ex ministre de la santé a été formé en Algérie, l’ex ministre de la sécurité, M. Madifing Diané, l’ex ministre de l’habitat, qui est actuellement le gouverneur de la ville de Conakry, le Général Mathurin Bangoura, l’ex ministre des Mines. Et nous avons bien sûr aussi des cadres dans différents Institutions et ministères guinéens, et avec lesquels nous avons de très bons rapports. L’Algérie a offert cette année à la Guinée 50 bourses dans le secteur de l’Enseignements Supérieur de la Formation Professionnelle et des Affaires Religieuses.
Tous les candidats qui ont été présentés et beaucoup d’entre eux ont déjà rejoint leur établissement de formation en Algérie.
Et le cas de terrorisme ?
Moi ce que je peux dire, lorsque l’Algérie menait son combat contre le terrorisme, l’Algérie a lutté toute seule et personne ne la soutenue. Parce que nous-nous savons de quoi il s’agit. Car le terrorisme était former ailleurs et il recevait du soutient.
Mais l’Algérie, grâce à son armée, les forces de sécurités, les autorités en place et le peuple algérien, a mené ce combat contre le groupe de terrorisme qui était soutenu par ailleurs, financièrement ils ont même suivi une formation militaire à l’étranger. Mais cela n’a pas empêché l’armée et les forces de sécurité de se débarrasser de ce fléau destructeur. Et malheureusement ce fléau continue encore de circuler dans le monde. Alors c’est pour cela qu’il y a nécessité, l’Algérie l’a toujours dit, de fédérer les efforts entre tous les pays pour mettre ce phénomène destructeur qui est loin de nos valeurs, de principes, de notre religion sacrée qui est l’Islam, qui prône la paix, le dialogue et la tolérance.

BIS