Membre du Bureau Exécutif du Comité National Olympique et Sportif Guinéen.
Thierno Hamdiata Sow, est Membre du Bureau Exécutif du Comité National Olympique et sportif Guinéen. Cette semaine nous l’avons rencontré pour nous parler l’état de la pratique du judo guinéen dans son ensemble, le manque d’infrastructures sportives modernes. Avec lui, la question des 1ers jeux africains de Plage (à sale) qui se dérouleront au Cap-Vert.
NR Guinée.Net: Quelle regard portez-vous sur le judo guinéen?
Hamdiata: Actuellement, je dirais que le judo guinéen évolue très mal. Très mal dans la mesure qu’on n’a pas obtenu de résultats sur le plan international, comme avant et, nous savons pertinemment, pendant de la période des anciens tels que : les Mamatô, de Lamine Soumah, la Guinée était partie plus haut. C’est-à-dire au niveau des jeux Olympiques, mais aussi et surtout dans les Championnat d’Afrique, et des jeux Africains.
Mais de nos jours, je vous dirais que notre pays ne participe même pas au championnat d’Afrique sénior. Et, récemment dans le championnat d’Afrique junior qui s’est tenu du côté du Dakar, où on a même eu une médaille de bronze en série fille. Mais je vous dis qu’en matière de politique du judo vraiment ça ne marche pas. Car, le judo guinéen est résumé en deux personnes, le directeur Technique et le président de la fédération et, cela ne peut pas fonctionner comme ça.
Notre pays est en manque d’infrastructures modernes, quel message lancez-vous à l’endroit de nos autorités en place?
Qui dit sport, parle d’abord des infrastructures de qualité. Donc, si nous manquons d’infrastructures, on ne peut pas faire le haut niveau. Parce que si tu utilises les chaussures ici pour un athlète et que ses chaussures ne sont pas dans les normes internationales, et que tu t’entraines avec ça, tu vas être motivé, et les résultats vont être négatifs. Donc, il faut avoir des infrastructures modernes de haute qualité, mais c’est au ministère des Sports ou à l’Etat de nous doter les moyens ou de construire des Palais des Sports dignes de nom. Chez nous, les tartans utilisés ne sont pas modernes et comment tu peux former un champion? Tu ne pourras pas. Donc, il faut obligatoirement qu’on ait des infrastructures modernes à l’image des autres pays pour bien fabriquer les futurs champions.
Quel rôle joue le Comité National Olympique Guinéen pour l’évolution de nos différentes disciplines sportives?
Le rôle du Comité Olympique National Guinéen, d’abord c’est la mère des fédérations, nous sommes là pour organiser les jeux Africains, les jeux Islamiques, les jeux Olympiques, les jeux de l’avenir, les compétitions. Bref tout ce qui est jeu pour permettre d’aider les fédérations à participer à ces jeux et surtout ceux Olympiques, par ce que, c’est la plus grande fête mondiale sportive.
Donc, en ce qui concerne le judo, nous accordons les bourses aux différents athlètes dans les centres. Actuellement, il y a athlétisme et la natation qui doivent aller au centre à Dakar. Il y a encore la lutte qui doit aller au Maroc et le judo aussi. Mama Adama Sylla doit aller en France. Mais, cette bourse est acquise et nous avons envoyé ce document à la fédération guinéenne de judo qui doit dire seulement oui. Mais jusqu’ à présent, cela n’a pas été fait, par manque de volonté. Donc, nous le comité, on a fait tout ce qui est à notre niveau pour préparer ces athlètes afin qu’ils soient qualifiés aux jeux Olympiques. Car, l’athlète doit aller en France au centre où elle sera payée jusqu’en 2020. Mais jusqu’à présent, le document est au niveau de la fédération guinéenne de judo non signé. Donc, les autres doivent rejoindre leur centre ce mois.
Parlez- nous des jeux de plage qui vont se tenir au Cap-Vert…
Le 15 novembre 2018, j’ai participé au séminaire des chefs de mission qui s’est tenus au Cap-Vert. Cette réunion a regroupé les 49 comités nationaux d’Afrique. Donc, ces 1ers jeux de plage, connaitront 11 disciplines. Il s’agit là du Beach Volley, le Beach Hand-Ball, le Beach Soccer, Karaté Kata, Athlétisme, Natation pour ne citer que celles-là. Maintenant, en ce qui nous concerne, nous compéterons dans les disciplines telles l’athlétisme, natation, Beach volley Ball et free-style football. Ce sont ces délégations qui vont prendre part à cette compétition qualificative pour les mondiaux prévus aux Etats-Unis en 2020.
Entant qu’ancien judoka, parlez-nous un peu de la performance de nos athlètes…
Je dirais que la performance a dégringolé depuis quelques années. Avant, les anciens ont envoyé les médailles du championnat d’Afrique des jeux Africains en l’occurrence Oumar, premier médaillé des jeux Africains. Le niveau a dégringolé parce qu’il n’y a pas une bonne structure. Si la direction technique se met dans la politique, je vous dis que ça ne pourra pas marcher car la technique ne travaille comme il faut. Mais la direction technique est résumée à une seule personne, une seule idée, pas de réunion technique ni rien et la personne qui est à la tête n’a pas une compétence requise. Aujourd’hui, il faut avoir une compétence pour gérer ce qu’on appelle une direction technique. Parce qu’il faut faire un programme d’entrainement, une planification annuelle et mensuelle. Imaginez-vous, si un encadreur ne peut pas faire un planning comment nos athlètes pourront avoir un objectif pour la compétition de 2020, je pense non.
Comment votre fédération est-elle structurée?
La fédération est composée de 11 membres, il y a la direction technique composée du directeur technique, qui n’a même pas d’adjoint. Il y’a aussi un entraineur, son adjoint et les arbitres. Moi je suis le président de la Commission d’arbitrage. Donc, nous sommes tous dans la direction technique.
Mais je vous dis que techniquement, ça ne va pas du tout par ce que, dans la technique, si vous rejetez tous les anciens qui doivent vous apporter quelque chose et vous mettiez un jeune combattant comme un entraineur national qui n’a pas d’expérience, comment voulez-vous qu’on forme des meilleurs athlètes ?
Votre mot de la fin
Le gouvernement doit venir beaucoup en aide au sport guinéen notamment le judo et mettre des infrastructures modernes de très haut niveau.

Bis