C’est à l’ambassade de Cuba en Guinée, sis à Kaloum que l’ambassadeur de Cuba en Guinée, SEM Roberto Rodriguez Pena à accorder un entretien sur les blocus économiques américaine contre le Cuba. Au, cours de cet entretien, le diplomate cubain nous parler :
Le début de la rupture de la domination totale que les Etats-Unis ont exercée sur l’économie cubaine avec le triomphe révolutionnaire du 1er janvier 1959 a été le facteur décisif pour qu’à partir de ce moment-là des actions secrètes aient été engagées contre le gouvernement révolutionnaire. Dès le début, il est devenu pratiquement impossible toute négociation qui permettrait une relation civilisée entre Cuba et le voisin du nord, du fait de la non-reconnaissance par les Etats-Unis du gouvernement cubain en tant qu’Etat souverain et, partant, à égalité de droit avec le gouvernement nord-américain.
Une lecture néocoloniale des relations avec Cuba, commencée au XIXème siècle, n’a cessé d’être présente depuis l’année 1959 chez les dirigeants américains et a ensuite emporté la décision de produire un changement de gouvernement euphé miste à Cuba, qui n’a été que la volonté de détruire la révolution
Ainsi, les agressions américaines, y compris l’invasion militaire de Giron par les mercenaires en 1961, ont eu lieu au cours des 60 dernières années, faisant appel aux méthodes les plus brutales du terrorisme et au soutien apporté aux groupes contre-révolutionnaires des années 1960, jusqu’à la Soft power ou voie II dans le cadre de la guerre des médias et de la diversion qui a commencé dans les années 80, jusqu’au blocus économique, qui est resté en vigueur dans l’arsenal de mesures contre Cuba depuis 1959, bien qu’il ait été officiellement approuvé en février 1962 par le président Kennedy, par l’arrêté présidentiel numéro 3447.
A l’heure actuelle, alors qu’il semblait que l’arsenal de mesures visant à renforcer le blocus était déjà en train de s’épuiser, l’administration Donald Trump a décidé d’activer le titre III de la loi Helms-Burton approuvée en 1996 par le congrès des Etats-Unis. Avait comme antécédents immédiats la conjoncture négative que supposait la période spéciale pour le peuple cubain.
L’impact de la crise, appelée à Cuba, la période spéciale en temps de paix, proclamée en août 1990, serait brutal. En réalité, le PIB a chuté de 34,8% sans escale entre 1989 et 1993 et le pays a commencé à appliquer une stratégie basée sur la gestion de la crise au coût social le plus bas possible, en réinsérant l’économie dans les nouvelles conditions internes et externes apparues.
Au milieu de ces circonstances, la loi Torricelli (loi sur la démocratie cubaine) a été approuvée aux Etats-Unis en octobre 1992. En vertu de cette disposition, le gouvernement des Etats-Unis a de nouveau interdit l’exportation de filiales américaines à Cuba de sociétés américaines. Il avait été approuvé initialement par l’administration de Gerald Ford en 1975. En 1992, Cuba a présenté pour la première fois à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution intitulé ‘’ Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique’’, qui a été approuvé par 59 voix pour 3 contre et 71 abstentions.
A cet égard, il est important de noter que cette résolution a été approuvée chaque année aux Nations Unies, atteignant 2018 voix pour, 189 contre seulement 2 (États-Unis et Israël). Cependant, les Etats-Unis qui n’ont gagné que par plus de 4 voix contre 26 ans, refusent d’accepter la volonté mondiale exprimée presque unanimement de manière systématique à l’ONU.
Fort d’un effort considérable, sans financement extérieur et avec une stratégie économique et sociale flexible, cuba a réussi à mettre fin à la chute du PIB en 1994 et a recommencé à croître, réalisant, parmi d’autres éléments positifs, l’entrée de l’investissement étranger direct de manière significative.
Dans le but de remplacer le capitalisme dépendant à Cuba, sous la direction d’un coordinateur nommé par le gouvernement américain. Ce document souligne la réduction des autorisations de voyage à Cuba avec une redéfinition sans précédent du concept de famille pour les cubano-américains, qui ne peuvent voyager que tous les trois ans.
Par ailleurs, en mars 2009, le président Obama a modifié les restrictions concernant les voyages à Cuba, bien que la politique de blocus contre Cuba n’ait pas fondamentalement changé. Notre changement de politique vis-à-vis de Cuba pourrait mettre fin à u manque de confiance en notre hémisphère, détruit une excuse fictive pour imposer des restrictions à Cuba, défend les valeurs démocratiques, et tend une main d’amitié au peuple cubain. Et cette année, le congrès devrait commencer les travaux visant à mettre fin à l’embargo.
Pendant la période de la présidence Obama, 22 accords ont été signés, les voyages à Cuba ont été assouplis, la mise en place de vols directs des compagnies aériennes a été autorisée, des décisions ont été prises pour stimuler le secteur privé dans le pays. Néanmoins, l’ouverture d’un processus de normalisation des relations avec les Etats-Unis, cela a eu un impact positif pour Cuba sur le plan économique, car ce processus a créé un effet de démonstration positif dans le reste de l’occident, qui s’est traduit par une augmentation des prêts au pays, résultant en grande partie de processus de renégociation favorables.
Avec la victoire surprise de Donald Trump aux Etats-Unis en novembre 2016, un nouveau tournant négatif a commencé dans les relations avec Cuba, qui était déjà préfiguré dans ses discours de campagne électorale.
Ainsi, avec l’objectif déclaré d’inverser les modestes progrès réalisés par Barack Obama, Trump a signé en juin 2017 le mémorandum présidentiel sur la sécurité nationale sur le renforcement de la politique des Etats-Unis à l’égard de Cuba, qui a abrogé le mémorandum signé par Obama.
Tant que cette politique perdurera, qu’il s’agisse de Trump ou de celui qui lui succédera, le meilleur antidote pour Cuba sera toujours de consolider la politique économique et sociale la plus efficace qui permette le développement durable de notre pays.
Ambassade de Cuba