L’excision est une pratique traditionnelle qui consiste à enlever totalement ou partiellement le clitoris des filles. Mais ceux qui est graves, c’est qu’elle fait toujours des victimes en Afrique en général, particulièrement en Guinée. En Guinée, cette période de grande vacance, l’excision est fortement pratiquée dans les différentes Communes, régions, préfectures et pourquoi pas dans les villages. Elle continue en dépit de multiples campagnes liées à cette tradition ancestrale.
En effet, de nombreuses familles en Guinée, toutes ethnies confondues pratiquent l’excision. Donc, pour mettre fin à l’ampleur du fléau, le ministère de la tutelle doit lutter contre cette pratique dont les conséquences néfastes sur la santé des femmes ne sont plus à démontrer.
Pour certains, l’excision fait partie des maux qui rongent l’épanouissement et la santé de la jeune fille. Au nombre de ces maux on peut citer des plaies qui sont inguérissables suite aux blessures infligées aux filles, des odeurs nauséabondes, des fissures au cours de l’accouchement, la frigidité et autres infections notamment celles des maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA.
La question que l’on se pose, pourquoi, certains parents tiennent toujours à perpétuer la pratique de l’excision ?
Il suffit de faire un tour dans certains foyers pour se rendre à l’évidence de cette triste réalité. Par exemple, au quartier Burkina à Nzérékoré, la mère d’une fille excisée nous dit, « ce sont les tantes de ma fille qui sont venues prendre ma fille pour l’exciser. Vous savez, c’est une pratique que nous avons trouvée avec nos parents d’avant, on faisait de grande cérémonies de réjouissance.
Mais de nos jours, comme on aime à le dire, que c’est interdit, on le fait de façon très modeste sans réjouissances populaire pour éviter d’attirer l’attention des gens sur nous. Dans notre famille, il n’y a aucune femme qui est restée sans être excisée. Donc, ce n’est pas ma dernière fille qui doit être la première à ne pas être excisée.
C’est vrai, on dit que, la femme excisée peut avoir des problèmes à l’accouchement, mais on n’a pas de choix, c’est notre mœurs ».
Interrogé sur les actions menées par sa direction pour lutter contre cette pratique néfaste, Thierno Alsény Souaré, inspecteur régionale de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’Enfance de Nzérékoré : « Dans notre département, il y a trois directions, dont, une chargée des mutilations génitales féminines et les violences basées sur le genre.
Il y a deux à trois mois, grâce à l’appui financier de l’UNICEF, nous avons organisé des rencontres dans les Communes de convergence ou nous avons reçu à identifier dans chaque districts et villages, dont les cas de l’excision sont fréquents.
On ne condamne pas les mutilations, mais c’est l’ablation que nous déplorons. Cependant, dira-t-il, il faut reconnaitre que la forêt sacrée à des aspects positifs dans l’éducation de base de nos filles. A chaque fois, que nous avons connaissances des cas d’excision, nous interpelons les intéressés.
Sauf que vous savez les familles qui font cette pratique dans la cachette, le cas le plus récent, c’est au niveau de Gueckedou ou deux femmes ont été arrêtées pour leur implication dans l’excision », affirme-t-il.
S’agissant des actions de lutte, Thierno Alsény Souaré affirme que, « cette pratique est adoptées par endroit. Nous avons organisé des ateliers de formation pour déclarer de ne plus faire l’excision. A l’heure où je parle on n’a pas la connaissance de la pratique de l’excision dans des districts sanitaires publics et privés. Car, une large vulgarisation de la loi qui n’a que trop duré dans nos Communautés.
Les témoignages recueillis sur le terrain indiquent, hors mis, les exciseuses, traditionnelles qui se font de plus en plus rares, il y a l’impression des professionnels de la santé. Notamment, les infirmières et les sages-femmes dans la Commune -urbaine de Nzérékoré et ce, malgré toutes les formations, sensibilisations et informations faites à ce sujet. A noter que le cout de l’excision d’une fille varie entre 50 et 80 milles plus 5morceaux de savons ».
Affaire à suivre !
Diyé Touré