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La commission d’évaluation des sociétés grossistes pharmaceutiques face à la presse.

La commission d’évaluation des sociétés pharmaceutiques grossistes a organisé une conférence de presse dans les locaux du Ministère de la Santé vendredi 23 Aout dernier. Objectif, faire le point sur l’état d’avancement des travaux d’évaluation des sociétés pharmaceutiques grossistes de Guinée.
Dans sa communication, le Directeur National Adjoint de la Pharmacie et du Médicament, Dr Nyakoye Gomou a dit qu’après avoir après évalué les sociétés, les résultats ont été saisis dans une liste linéaire. C’est-à-dire créer et analysée dans un tableau croisé dynamique à partir d’un logiciel Excel.
« Nous avons calculé des proportions et produit des graphiques pour montrer des tendances. Les sociétés ont été classées par ordre de mérite sur la base des quinze critères. Nous avons évalué cinquante sociétés sur cinquante-huit soit 86 %.
Les raisons liées à la non évaluation des autres sociétés, sont entre autres la non localisation autrement dit, que des précisions relatives à l’existence de telle ou telle société n’ont jamais été claires. Une autre raison évoquée est le refus catégorique des acteurs d’obtempérer. On a vu par exemple certaines sociétés fermées alors qu’elles ont été informées de l’éventuel passage de la commission d’évaluation.
Partant de là dit-il, nous avons présélectionné un certain nombre de sociétés. Et toutes celles qui ont répondu à 50% ont été présélectionnées. Le chiffre exact sera validé et diffusé par l’Autorité du Ministère de la santé.
Comme constat général, la commission estime que le stock en produits de santé reste très faible tous à les niveaux. En ce qui concerne la bonne pratique de fabrication, c’est-à-dire le A,B,C,D d’un pharmacien assermenté est aussi insatisfaisante à tous les niveaux .
S’agissant de la chaine de froid pour les médicaments sensibles, la commission indique qu’il n’ ya pas eu plus de cinq sociétés qui ont respecté ce critère. Alors l’évaluation continue. Nous sommes à mi-parcours, nous avons fait la présélection et on a sous la main quelques nouveaux critères plus exigeants que les quinze précédant.
Parlant des perspectives, la commission envisage de diminuer le taux d’importation des produits pharmaceutiques, en favorisant la création des unités industrielles, afin de promouvoir la fabrication locale des médicaments dans notre pays. Cette démarche contribuera à diminuer le taux de chômage et réduire le cout lié à l’achat des médicaments.
Par ailleurs, elle signale que depuis environ deux jours « Nous avons appris que certaines sociétés ont tendance à corrompre nos superviseurs. La commission a profité donc de l’occasion pour lancer un appel pressant à l’endroit des sociétés de rester sereines. Ce résultat est clair et non modifiable.
Elle a en outre mis en garde toute société présélectionnée qui serait appréhendée dans le processus de corruption. Car, elle sera purement et simplement éliminée. Pour mener à bien cette mission, la commission a déployé des éléments sur le terrain pour faire des investigations.
De son côté Dr Manizé dira que la commission s’est retrouvée devant une équation à plusieurs inconnues. On a commencé avec quinze depuis le 15 juillet jusqu’au 10 Aout.
Aujourd’hui, nous sommes là pour la centralisation des chiffres. Poursuivant, il a abordé l’épineuse question d’absence d’unités industrielles dans notre pays. Une situation qu’il juge anormale quand on sait que dans les autres pays de la sous-région on en trouve assez. Selon lui, la guinée est le seul pas qui n’a pas d’unités de fabrication locale. Le Ghana en a 40 ; s’agissant de la côte d’Ivoire il faut, noter qu’il y’a juste deux mois lorsque 56 unités avaient fait le déplacement pour des prospections.
Enfin, la commission a planifié un programme de renforcement des capacités des jeunes pharmaciens dans le domaine. Et aujourd’hui dit-elle, on a reçu six demandes qu’on va soumettre au conseil de l’ordre des pharmaciens. Le dossier est dans le circuit administratif et nous sommes dans un processus de recrutement des ressources humaines et dans une année on aura deux ou trois unités industrielles.

Nous y réviendrons.

Touré Ams

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