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La République de Guinée 61ans d’indépendance. Quelle histoire ?

Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays d’Afrique francophone à rejeter la proposition du général De Gaul concernant l’intégration des colonies de l’AOF au sein d’une communauté française, ce qui entraine une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France.
L’indépendance fut proclamée le 2 octobre 1958. La France n’y mit aucun obstacle mais retira dans le mois qui suivit son armée, ses fonctionnaires et ses crédits. De Gaul ignora la demande d’association à la communauté que lui adressa Sékou Ahmed Touré après la proclamation de l’indépendance. La Guinée, en perdant les cadres qui faisaient fonctionner son administration et son économie, fut déstabilisée. Le départ des fonctionnaires civils et militaires se fit rapidement sentir sur le plan économique.
La Guinée sous Ahmed Sékou Touré : Le pays accède à l’indépendance le 2 octobre 1958 et Sékou Touré devient le premier président à 36 ans. Il cherche à construire une Union Africaine avec le ghanéen KWAME NKRUMAH, apôtre du panafricanisme, la Guinée et le Ghana forment une Union le 1er mai 1959, rejoints le 24 décembre 1960 par le Mali. Officiellement non-aligné, le soviétique sans rejeter l’aide des Etats-Unis.
La Guinée sous Lansana Conté : Après la mort de Sékou Touré en 1984, le gouvernement intérimaire est rapidement renversé par le colonel Lansana Conté. Sous la pression des bailleurs de fond, il introduit le multipartisme en 1993 et organise des élections, qui l’ont confirmé par deux fois à la présidence, en 1993 et 1998.
Bien que globalement épargnée par les conflits des pays voisins, la Guinée est confrontée à l’afflux de plusieurs centaines de milliers de réfugiés venus du Liberia et de la Sierra-Léone. Après avoir révisé la Constitution pour pouvoir se représenter une troisième en décembre 2003, le chef de l’état, pourtant gravement malade, est réélu avec 95,63% des suffrages face à un candidat issu d’un parti allié, les autres opposants ayant préféré ne pas participer à un scrutin joué d’avance.
Fin avril 2004, le premier ministre François Loucény Fall profite d’un voyage à l’étranger pour démissionner, arguant que le président bloque tout. Le poste reste vacant plusieurs mois avant d’être confié à Cellou Dalein Diallo, qui sera démis de ses fonctions en avril 2006. Le 22 décembre 2008, Lansana Conté décède des suites de longue maladie (leucémie et diabète aigu) à l’âge de 74ans.
Au cours de la nuit suivante, les proches du régime s’affairent pour organiser l’intérim suivant les procédures prévues par la Constitution, mais le 23 décembre 2008 au matin, à la suite de l’annonce du décès de Lansana Conté, des dignitaires de l’armée annoncent unilatéralement la dissolution du gouvernement ainsi que la suspension de la Constitution.
Dans un discours à teneur résolument sociale. Ces événements laissent planer le doute sur l’effectivité d’un nouveau coup d’État. Le même jour, le capitaine Moussa Dadis Camara est porté à la tête du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) et devient le lendemain, le troisième président de la République de Guinée.
La Guinée sous Moussa Dadis Camara : Arrivé au pouvoir, le capitaine précise que le nouveau régime est provisoire et qu’aucun membre de la junte ne se présentera aux élections présidentielles prévues en 2010. Au fil de ses interventions médiatiques, Moussa Dadis Camara envisage de plus en plus explicitement de se présenter, décevant les espoirs de véritable transition démocratique et déclenchant des mouvements de protestations.
Le 28 septembre 2009, des mouvements civils organisent une manifestation pacifique pour demander à Dadis de respecter sa parole et de ne pas se présenter aux présidentielles. Une foule de plusieurs milliers de personnes s’était rendu au stade du 28 septembre, à la surprise générale les militaires ouvrent le feu sur les manifestants ainsi bloqués dans le stade sans possibilité de fuite.
Le massacre délibéré et manifestement planifié fait plusieurs centaines de morts et des viols. A la suite du tôlée internationale soulevé par cet évènement, des dissensions apparaissent au sein du CNDD et le 3 décembre 2009, alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, le président est grièvement blessé par son aide de camp Aboubacar Toumba Diakité, ce dernier avait été mis en cause explicitement par des diplomates étrangers pour son rôle dans le massacre du 28 septembre, et craignait d’être lâché par son président et livré à la justice. Dadis est hospitaliser au Maroc, et Sékouba Konaté rentre au pays pour assurer l’intérim.
La transition de Sékouba Konaté : Le 12 janvier 2010, Moussa Dadis Camara est renvoyer vers le Burkina-Faso par le Maroc pour y continuer sa convalescence, c’est ainsi que le 15 janvier, un accord sera trouvé entre Dadis et Konaté pour que ce dernier soit reconnu président de la transition. Cet accord stipule qu’un premier ministre issu des (Forces vives, Partis d’opposition, Syndicats, sociétés civils), soit nommé dans le but de former un gouvernement d’Union Nationale et de conduire le pays vers des élections libres et transparentes dans 6 mois.
Le 7 mars 2010, Sékouba Konaté fixe par décret la date du premier tour de l’élection présidentielle au 27 juin 2010. Il tient parole et pour la première fois une élection présidentielle en Guinée se déroule sans qu’aucun militaire ne soit candidat. Le second tour des élections présidentielles devait se tenir le 19 septembre 2010, mais a été reporté à une date ultérieure.
Alpha Condé, président élu démocratiquement : Le nouveau chef de l’État guinéen a été élu démocratiquement sur un programme de modernisation et de reconstruction progressive de la Guinée.
Le 7 novembre 2010, Alpha Condé, candidat du RPG et de l’Alliance-Arc-En-Ciel obtient 52,5% des suffrages face à son adversaire Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et de l’Alliance des bâtisseurs, qui a fini par accepter les résultats de la Cour Suprême qu’il avait initialement contesté en raison de soupçons d’irrégularités. Le président Alpha Condé est élu pour un mandat de 5ans.
Bonne fête d’indépendance et que Dieu protège la Guinée et les guinéens :
Amine !
BIS

 

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