De la révision constitutionnelle : près de 100 journalistes, outillés en éducation citoyenne
C’est dans l’optique à mieux transmettre et faire comprendre à la population guinéenne la nécessité d’une nouvelle constitution, que s’est tenu le samedi 12 octobre un atelier de formation à la Maison de la Presse à Kipé à l’intention des professionnels des medias.
L’objectif visé était de faire comprendre à la population la nécessité d’avoir une nouvelle constitution, tout en déterminant les anomalies et insuffisances de l’actuelle loi fondamentale.
En effet, le présent atelier était initié et organisé par l’ONG Conscience Citoyenne pour la Démocratie et le Renouveau (CONCIDER), dont la vocation est la promotion de la démocratie, la sensibilisation sur la citoyenneté à travers des programmes, des focus groupes et des portes à portes. Il avait regroupé une centaine de participants, des journalistes venus des médias public et privé.
Afin d’avoir plus de visibilité au mécanisme constitutionnel et aux valeurs de la République, Mory Oulen Camara, formateur dira « Nous avons jugé utile d’organiser cette session d’orientation pour faire comprendre que la souveraineté appartient au peuple de Guinée, qui peut l’exercer directement ou indirectement pour faire comprendre que seul le peuple a intérêt à aller au référendum quels que soient les résultats, que ce soit le oui ou le non qui l’emporte. C’est le peuple de Guinée qui gagnerait, parce que, c’est le peuple qui aurait obtenu une constitution légale et légitime.
Raison pour laquelle, nous avons misé sur les hommes de medias avec pour thème, ‘’medias et éducation citoyenne’’. Car, ce thème, cadre avec notre vocation et notre objectif, parce que, notre objectif principal, c’est la promotion de la citoyenneté, faire comprendre aux gens leur droit et leur devoir.
Pour M. Camara, les professionnels de medias constituent un canal très important pour véhiculer les messages et faire comprendre aux citoyens leurs droits et leurs devoirs, ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, et la presse dispose d’un rôle qui lui permet de jouer positivement dans l’éducation citoyenne.
Le peuple doit en s’avoir plus, c’est pourquoi nous vous avons convié à cette session d’orientation, nous avons mis d’abord l’accent sur les anomalies, c’est-à-dire, que des dispositions contenues dans la constitution qui ne sont pas bonnes à nos yeux. Ensuite, nous avons des suffisances, c’est-à-dire, celles qu’on aurait apportées à cette constitution et qui n’existaient pas.
Selon le conférencier, les anomalies en Guinée sont de plusieurs sortes. Car, pour être candidat majeur, il faut appartenir à un parti politique. Ce qui n’est pas du tout normal. Tout citoyen doit pouvoir faire acte de candidature. Selon l’actuelle constitution par exemple, n’est pas candidat tout citoyen qui n’a pas 30 ou 35 ans.
On aurait plutôt dire 32 ans ou 33ans, on aurait fait clin d’œil aux jeunes, parce que, les jeunes constituent plus de 80% du corps électoral et imaginer, les 80% du corps électoral ne peuvent pas prétendre briguer la magistrature suprême. Chose que l’on peut considérer comme un manquement.
Pour Camara Mory Ciré, journaliste à la radio Nostalgie Guinée : « Je tiens d’abord à remercier les organisateurs pour la formation. Car, dans cet atelier nous avons pu connaitre quelques manquements dans l’actuelle constitution, des manquements dont nous essayerons d’expliquer de long en large à travers nos médias.
Essentiellement, il est à retenir qu’il faut organiser des débats et faire comprendre aux uns et aux autres l’intérêt de cette nouvelle constitution, ses avantages et ses inconvénients».
Toutefois, le présent atelier de formation aura permis aux différents participants de comprendre, et surtout de cerner les différents compartiments des anomalies et insuffisances de l’actuelle constitutionnelle, adoptée en 2010 par le Conseil National de la Transition (CNT), en vue d’avoir une meilleure perspective institutionnelle et l’égalité des chances entre genres et générations.

Amara Touré & Ibrahima Sory Bangoura