Le sport est un facteur de développement et de consolidation des liens de fraternités entre les hommes ou les peuples. Il peut être aussi un élément destructeur de relations, s’il n’est pas pratiqué dans les règles de l’art. Raison pour laquelle, un entraîneur, un président d’une Fédération, d’une association sportive ou un ministre des Sports doit être très impartial ou faire attention dans l’exercice de sa fonction.
Avant le football guinéen était une référence pour les autres pays du continent pour la simple raison que le Hafia 77 avait brillé et rempoté trois coupes des clubs champions. Mais, à l’époque, le sport et la culture étaient les deux éléments occupant une place dans les cœurs.
Dans les quartiers les tournois comme : Inter-concession, inter-secteur, inter-quartier et inter-commune étaient organisé en football. Et Dans les écoles, il y avait l’interclasse, inter département ou inter-école. Les meilleurs étaient détectés à l’issu de ces différentes rencontres pour bâtir une sélection nationale.
Ce système a été une meilleure façon pour les dirigeants d’alors de mettre les meilleurs sportifs dans une sélection. Non seulement, les choses étaient bien organisées mais, tout le monde assumait sa responsabilité en ces temps.
Dès l’années 2010, le succès du sport guinéen a voulu reprendre surtout avec l’implication des messins dans la gestion des clubs sportifs particulièrement du football. Bouba Dinah Sampil a donné le ton avec l’Association Sportive du Kaloum. Lui, a d’abord essayé de valoriser les anciens internationaux du pays en faisant venir Kanfory Sylla, Alimou Diallo, Sambégou Bangoura, Kémoko Camara et Ousmane N’Gom Camara. Cela a permis à quelques-uns de retrouver la sélection comme le gardien Kémoko ou Sambégou Bangoura pour l’équipe locale. Ainsi, d’autres sont venus dans d’autres clubs tels l’actuel président de la Fédération, Mamadou Antonio Souaré à Horoya Athlétic Club, Kerfalla Personne Camara ‘’KPC’’ à Hafia et l’actuel Gouverneur de la ville de Conakry, Général Mathurin Bangoura au Club Industriel de Kamsar (C.I.K), etc.
Ces présidents de clubs ont commencé d’abord à retourner au pays, les joueurs guinéens qui n’avaient de temps de jeu dans leurs clubs à l’étranger. Ensuite, ils ont commencé à faire venir les joueurs étrangers dans le championnat guinéen.
La prise de ces clubs par ces grands hommes a créé une concurrence entre les clubs et les supporters. Mais, cela a donné aussi un niveau et une certaine valeur à notre football et le public a repris le chemin des stades. Le résultat de cette concurrence entre les clubs, a donné une bonne sélection à la Guinée lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2016, organisé au Rwanda et la Guinée avait terminé 4ème derrière la RDC.
Cette sélection coachée par Kanfory Lapé Bangoura avait produit de très bon football en dominant toutes ses rencontres par sa possession de ball. Si le rythme de ces championnats passés était maintenu, notre football aurait retrouvé sa vraie valeur.
Il suffit de mettre l’intérêt du pays en avant pour que les choses bougent normalement en Guinée. Les entraîneurs amateurs ou locaux favorisent le mérite et non l’affinité ou l’égoïsme dans le sport.
A souligner que les Guinéens doivent porter confiance en leur propre capacité car, ils sont naturellement techniques. Le Guinéen est doté d’un génie créateur très puissant et dans tous les domaines. Le film Ballon d’Or tourné par jeune guinéen, Aboubacar Sidiki Soumah ‘’Bandian’’ a traversé le monde entier. Iya Traoré, Guinéen a battu le record de football de Ronaldinho, un Brésilien dans le livre de Guinness. Un livre des records ; donc, acceptons d’être fier d’être Guinéens et mettons les fruits du pays en valeur.

BIS