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Musique : A la rencontre d’un artiste, Abdoulaye Damba, connu sous le nom de ‘’ AWEKI’’

‘’A la différence de la musique nigériane et ivoirienne, celle guinéenne est tout autre. Nous avions abandonné notre culture au profit des autres genres musicaux à savoir : le R&B, le reggae et autres’’, déclare Abdoulaye Damba, dit ‘’ AWEKI’’.
Artiste prodige guinéen de la nouvelle génération de la musique mandingue et africaine, Abdoulaye Damba a, à son actif un album intitulé : ‘’ Allah Fokhi’’. Sur le marché de la musique, il y a quelques mois, à Conakry, son œuvre est une compilation de 12 titres, qui a émerveillé des milliers de mélomanes à travers toute la Guinée.
Pour d’amples informations sur ce jeune talent, le journal Horoya a essayé de l’approché pour parler de sa vie musicale et les difficultés liées à son métier.
Horoya : Quelle est votre source d’inspiration ?
Abdoulaye Damba : Musicalement, je m’expire des musiques d’Ibro Diabaté et Salif Keita, ceux-ci sont ma source d’inspiration et c’est des icônes dans la musique mandingue et africaine.
Comment êtes-vous venu dans la musique ?
Je fais la musique mandingue, la ‘’Mamaya’’, moi je suis né dans la musique. J’ai trouvé mon père et ma mère dans le cercle musical.Mon feu père était un guitariste, que la terre qu’il a tend servi lui soit légère.
Vous avez combien d’albums sur le marché et le nombre de titres ?
J’ai à mon actif un album dénommé ‘’Allah Fôkhi’’ de 12 titres. Il y a longtemps que je vis dans la musique et j’ai beaucoup galéré dedans. Il y a des personnes qui me demandaient pourquoi je ne fais pas mon album ? Chaque fois les gens m’interpellent, personnellement je savais qu’un jour tout ira mieux, et j’ai toujours répondu que le jour n’est pas encore venu. L’homme peut proposer, mais c’est Dieu qui réalise. Donc, c’est mon travail qui paye. La musique c’est pour un temps, parce que moi je n’ai pas de moyen pour financer tout ça.
Votre musique parle de quoi ?
Dans ma musique, je parle de la vie quotidienne, mon message vise essentiellement les femmes et les hommes, parce que tout simplement, je constate l’infidélité dans tout son état, c’est-à-dire, dans les associations comme les ‘’ sérés’’, plusieurs femmes suivent pêle-mêle les maris des autres ainsi de suite, c’est ignoble, c’est quelques choses qui n’est pas du tout beau à voir, et cela me gêne à plus d’un titre, ça entraine également la division au sein d’une entité.
Votre rapport avec le Ministère de la Culture ?
Le Ministère de la culture était représenté le jour de ma dédicace, même l’ex Directeur de l’Agence Guinéenne de Spectacle MALICK KEBE, il m’a même suggéré de contacter l’actuel directrice générale de l’Agence Guinéenne de Spectacle, Sayon Bamba. Et je n’ai pas eu la chance de la rencontrer, en plus, j’ai appelé mon manager, ce dernier me dis, qu’il va faire tout cela avec une autre personne.
Donc, j’ai sollicité rencontrer, plus d’une semaine, le ministre de l’Information et de la Communication M. Amara Somparé, malheureusement on n’a pas pu le voir, je suis resté derrière mon manager, qui se dit capable de régler tout pour la sortie de mon premier Album. J’ai eu beaucoup de difficultés ça m’a beaucoup fatigué, donc, c’est pour vous dire que je n’ai pas de relation au niveau du Ministère de la Culture.
Quel est votre message à l’endroit des autres artistes ?
Ce que moi je peux dire aux autres artistes, surtout les talents cachés qui n’ont pas encore eu la chance de se faire voire, d’être très patient. Car, on doit beaucoup fournir d’efforts, parce ce que, la vie ce n’est pas facile. L’industrie musicale guinéenne a pris un élan commercial ; tu peux voir quelqu’un qui te promet de t’aider jusqu’à la sortie de ton album, cette personne vient juste pour son intérêt. Ce que je peux dire aux talents cachés, de travailler davantage, tout en publiant des singles.
Quelle différence faite vous entre la musique guinéenne et celle des autres ?
La différence entre la musique guinéenne, nigériane et ivoirienne, est qu’il y a un abandon de notre culture au profit des autres genres musicaux à savoir le R&B, le reggae ou coupé décalé et autres. Nous avions tendance a oublié notre propre culture, et nous devons les valoriser en vue d’atteindre le rayonnement de la musique tricolore. C’est pourquoi, moi je chante ma propre musique guinéenne, celle de la ‘’Mamaya’’.
Votre conseil envers tes fans ?
Ce que je vais dire aux fans, c’est de me suivre, de ne pas se décourager, je prépare pleines de surprises, AWEKI restera toujours AWEKI. Je demande à mes fans de me soutenir, de ne pas se décourager. Car, mon deuxième album ça va cartonner, je prépare même un nouveau concert live au FOUGOUFOUGOU.
Pourquoi ce sobriquet ‘’AWEKI’’ ?
‘’AWEKi ’’, est un nom venu du hasard. Quand j’ai commencé la musique, je faisais le sabar et Dembadon dans les quartiers. Donc au cours de ces différentes cérémonies, j’avais un grand qui s’appelait IYIBEMBEYAN, il vit actuellement en Chine, c’est lui qui portait ce nom IYIBENBEYAN, je me suis dis de réinventer un nouveau sobriquet, c’est ainsi que lors d’un Sabar, profitant du micro, j’ai proclamé mon nouveau sobriquet AWEKI, quelques jours plus tard, les gens ont commencé à me demander, alors en passant dans Les rues de la Capitale, les fans ignorant mon vrai nom, m’appelle AWEKI, c’est ainsi que ce nom est venu. Maintenant je veux changer ce nom par Abdoul Aziz Alya, suis ton destin.

Amara Touré

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