L’Afrique de l’Ouest, une zone peuplée de plus 300 millions d’habitants en 2012, est aujourd’hui confrontée aux multiples problèmes liés à la sécurité. Face à cette problématique d’ordre sécuritaire, reliant ainsi aux menaces terroristes des acteurs non étatiques depuis le début des années.
En effet, Ce mercredi 23 septembre l’occasion a été mise à profit par le Lieutenant-colonel Hamidou Soumah, de dédicacer son premier ouvrage intitulé « les nouvelles menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest et la riposte des pays de la CEDEAO », sous l’assistance technique de l’Harmattan Guinée.
Dans une région en proie de l’insécurité galopante, le trafic d’armes s’est développé au début des années 90. Au même moment, le trafic de drogue se développe sur la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest, dans les eaux du golf de Guinée.
Dans son discours de circonstance, l’auteur Lieutenant-colonel Hamidou Soumah a souligné « ce travail de recherche s’est appuyé sur deux problématiques essentiels que constitue la sécurité humaine, qui est une branche de la sécurité internationale et la problématique du contrôle de la commercialisation internationale des armes. C’est l’analyse de ces deux aspects du problème, qui a permit de faire le lien logique entre le mémoire et le cours du Master II ».
Poursuivant son oral, le chef du Centre opérationnel de l’armée de terre a rappelé que « la notion de sécurité humaine est née dans les années 1990, avec l’apparition des guerres intra étatiques et la disparition des guerres interétatiques. Elle remet en cause l’approche traditionnelle de la sécurité fondée principalement sur le concept de sécurité nationale et considère qu’il faut protéger l’individu en le mettant à l’abri de la précarité » a ajouté Lieutenant colonel Hamidou Soumah.
En 1997, le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), basé dans la zone des trois frontières (Algérie-Mali-Mauritanie), recrute des combattants dans le sahel et prend des otages.
Venus en nombre pour honorer le savoir de leur frère d’arme, plusieurs hauts gradés de l’armée ont effectué le déplacement, particulier le Directeur de cabinet du Ministre de la défense et des affaires présidentielles, le Général Sidy Yaya Camara a témoigné ainsi « le sujet autour duquel nous sommes réunis aujourd’hui qui, parle les nouvelles menaces, selon la typologie des menaces, nous avons les menaces traditionnelles et les menaces non traditionnelles, autrement dit les nouvelles menaces. Les menaces traditionnelles prennent en compte les frontières maritimes et terrestres » a-t-il cité.
Dans le même ordre d’idée, le Général Sidy Yaya Camara dira que « l’époque contemporaine, l’émergence de menace diversifié, fait qu’on parle des menaces non traditionnelles ou les menaces archéométriques. Parmi ces menaces, le terrorisme, l’intégrisme et la cyber criminalité qui continuent à gangrener notre économie et notre vie » a expliqué le Directeur du Cabinet de la défense.
Par ailleurs, la CEDEAO tente de jouer un rôle de premier plan à travers des actions diplomatiques et le déploiement de contingents militaires. De plus, elle met en place des institutions de gestion et élabore des stratégies de lutte.
Ce livre de 138 pages, repartit en deux chapitres, évoque réellement le défi majeur en matière de sécurité et la gestion des crises en cas de conflit dans la région ouest africaine.

Amara Touré