Pour démontrer et valoriser l’authenticité de la Culture Baga à travers ses ‘’masques et danses, un ouvrage a été dédicacé ce mercredi 7 octobre à Conakry par Jean René Camara, en vue de mettre en lumière les us et coutumes de cette communauté autochtone de la basse Guinée.
Dans une ambiance carnavalesque, marquée par des rythmes authentiques de type baga, la salle de dédicace aura été sensationnelle et merveilleuse, sous les applaudissements du ministre secrétaire général à la présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura et plusieurs personnalité du monde littéraire guinéen.
En effet, le livre intitulé «  Masques et Danses Baga à travers le D’mba », évoque l’histoire de danse d’mba et des arts baga. Ce festival affiche plusieurs objectifs, notamment la valorisation du patrimoine culturel Baga, l’obtention de la reconnaissance officielle de la paternité baga sur le masque D’mba et son inscription sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO.
Prenant la parole, l’auteur Jean René Camara a souligné l’importance de cette culture « c’est par la vieille civilisation égyptienne que l’Afrique s’est targuée d’être le berceau de l’humanité. Les Baga qui sont les premières communautés à s’installer sur les côtes guinéennes, sont en quelques sortes le porte flambeau d’une riche civilisation qui, au fil du temps avait tendance à se diluer piteusement dans d’autres culture » a-t-il annoncé.
Poursuivant sa déclaration, l’ex ministre de la pêche et de l’aquaculture dira que « sauvegarder, pérenniser et vulgariser les acquis culturels des peuples Baga, c’est apporter en clair des arguments et des preuves tangibles de notre apport à la civilisation de l’universel. Dans ce sens, le célèbre D’mba est l’un des piliers qui s’illustre comme le nectar de cet apport » a laissé entendre Jean René Camara.
En tant qu’invité de marque à ladite cérémonie, le ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura renchérit « la bagaîté est quelque chose très difficile à définir, parce que c’est une culture qui est postmoderne, parce qu’elle est caractérisée par des choses, que les gens les plus évolués cherchent aujourd’hui. Une des choses, c’est la pluralité au sein de la même communauté. La Culture Baga est fondée sur cette communauté, qui est des communautés linguistiques distinctes et proche à la fois. La culture Baga est ancienne et nouvelle, parce qu’aussi, la notion de société civile dont on parle tant, c’est-à-dire les groupes sociaux, caractérisés plus par leurs genres, leurs âges et leurs occupations est la base structurale de la société Baga. Elle n’est pas organisée en fonction de la hiérarchie, mais en fonction des groupes d’âges, des occupations, des métiers… » A expliqué Naby Youssouf Kiridi Bangoura.
Le « festival danse D’mba et arts Baga », par de-là les manifestations artistiques et culturelles annuelles tournantes, déjà fort réussies dans le bagata, affiche d’autres ambitions pour rehausser ainsi la culture Baga.
De son côté, le président du club des écrivains guinéens, Facely 2Mara a conseillé d’écrire autant « le monde du livre est la plus remarquable création de l’homme, rien d’autres de ce qui construit ne dure toujours. Les monuments s’effondrent, les nations périssent, les civilisations vieillissent et meurent pour ressusciter, mais dans le monde du livre, n’existe des volumes qui ont vu ces événements maintes fois répétés et qui seront encore là, aussi jeune, aussi nouveau que le jour qu’ils ont été écrit » a-t-il argumenté.
Les renseignements et informations véhiculés dans ce livre, permettent aux lecteurs une meilleure connaissance des us et coutumes des populations Baga ainsi que l’appropriation des réalités artistiques et culturelles de la société traditionnelle Baga.
Amara Touré