Deux jours après la validation de la réélection du président Alpha Condé par la Cour Constitutionnelle, le dispositif sécuritaire à la rentrée du centre-ville de Kaloum reste encore inaccessible aux motards ce lundi 9 novembre. Exception faite seulement par les motos de services publiques ou privées.
Dans ce contexte de méfiance mutuelle, les forces de l’ordre et de sécurité tiennent encore à renforcer le dispositif sécuritaire dans la cité administrative et stratégique de Kaloum. Pour tenter, dit-on, de dissuader les velléités de trouble en cette période de crise post-électorale.
Empêché de tout accès à Kaloum, Thierno Kanté, conducteur de taxi-moto, s’indigne : « C’est une décision qui n’arrange presque personne, travailleurs ou motos-taxis, tout le monde a besoin de la mobilité rapide. Comme nous le faisons, nous cherchons à gagner nos petits sous. La plupart des conducteurs des motos-taxis n’ont aucune activité, ils n’ont pas de travail. C’est pourquoi, on s’active du jour au jour pour gagner notre pain ».
Soucieux du débordement des usagers des motos-taxis à Kaloum, le policier stagiaire Moussa compte obéir sa hiérarchie : « C’est une stratégie de vérification que nous mettons en place pour assainir la circulation. Le plus souvent, les fauteurs de troubles proviennent de ces motos. Certains d’entre eux sont instrumentalisés, raison pour laquelle, on a érigé ces barrières pour pouvoir filtrer qui est moto taxi ou pas ».
Il faut rappeler que depuis le début des campagnes électorales le 17 septembre dernier, les motos-taxis ont été régulièrement la cible des forces sécurités qui ont érigé des barrages à la rentrée du pont du 8 novembre de Kaloum.
Amara Touré