Depuis un certain moment, le réseau internet en Guinée est en pleine défaillance, provoquant malheureusement beaucoup de difficultés chez les particuliers, mais beaucoup de services publics et privés. Ils sont nombreux ces Guinéens qui sont mécontents de cet état de fait. Ils pointent du doigt l’Etat d’être à la base de cette détérioration de la fourniture de l’internet.
Frustrée de cette perturbation d’internet en Guinée, l’Union des consommateurs de Guinée est montée au créneau cette semaine à travers son président Ousmane Keita, dans l’émission on refait le monde de nos confrères de Djoma media pour dénoncer la pratique malsaine des fournisseurs d’internet en Guinée. En abordant la question ce vendredi 20 novembre avec des citoyens consommateurs d’internet à Conakry, nombre d’entre eux accusent la complicité du gouvernement avec les sociétés de téléphonie mobile.
M. Ousmane Koker Sylla, citoyen à la Belle-vue, s’étonne : « Je ne sais pas pourquoi ce blocage d’internet ? Qu’est-ce qu’ils veulent dissimuler ? Ce n’est pas normal d’imposer un tel rythme au XXIème siècle, étant donné qu’il y a d’autres possibilités de s’informer et de partager les infos. Aucun Etat aujourd’hui n’a le monopole des réalités tangibles, ce temps est purement révolu ».
La quasi-totalité perturbation du réseau internet en Guinée s’explique plus ou moins par le ressentiment des uns et des autres à travers la vulgarisation des messages de nature à inciter à la haine ethnique. M. Raphael Bangoura, enseignant au Lycée Donka, pense qu’il serait judicieux de communiquer afin que les citoyens sachent pourquoi ce manquement. « Les sociétés en charge de fournir l’internet y compris l’Etat doivent diffuser de larges informations pour expliquer ce qui ne va pas. Quels sont les mobiles de cette perturbation depuis quelques jours ? Cela pourrait calmer un peu les consommateurs tel que moi d’avoir une idée sur la chose », a proposé M. Bangoura.
Quant à Barry Madjariou, gérante d’un kiosque Orange Money à Dixinn, elle pense que c’est incompréhensible. « Généralement si le réseau internet est défaillant, cela ralenti le rythme de mes activités. L’internet aujourd’hui est multidimensionnel, il ne s’agit pas seulement que les réseaux sociaux, tous les secteurs de la vie active en ont besoin. Je demande aux distributeurs de comprendre la préoccupation des citoyens, car nos revenus en dépendent également », a-t-elle martelé.
Amara Touré