A quelques heures du nouvel an (2021), le grand marché de Madina est dans l’effervescence grâce aux fêtards, mais également aux commerçants qui font tout pour écouler leurs marchandises. Connu pour son dynamisme économique et son climat des affaires, le marché de Madina dessine un tableau carrément attractif et naturellement coloré ce mardi 29 décembre.
Le constat est patent. Presque tous les quatre coins de ce site d’affaires est en ébullition. Une file d’attente résonne devant chaque magasin, chaque boutique, chez les tailleurs, histoire de se procurer très vite un article de son choix ou le premier à être servi. De l’inquiétude à l’engouement, évidemment personne ne veut se laisser baratiner en achetant des produits pacotilles d’où la course aux vêtements de première qualité.
Soucieux de vendre plus d’articles en vue d’amasser plein d’argent, Aboubacar Diallo, propriétaire d’une boutique de chemises dans le centre commercial Fatako, se dit émerveiller: « C’est la première fois de vendre plus de vingt chemises en une journée depuis le début du Covid en Guinée. C’est vraiment sensationnel en termes de rendement ».
Surpeuplé par des milliers de personnes, on aura malheureusement observé des pratiques malveillantes de certains individus (voleurs), profitant de manière insolite à duper quelques jeunes filles, notamment la disparition étrange de leurs porte-monnaies. « J’ai perdu étonnement tout mon argent» se lamente une jeune fille.
Dans ce climat, la culture de méfiance est presque devenue monnaie courante. Une apparence où l’incohérence et le bruit règnent en maître. On pouvait certainement observer les klaxons de motos-taxis, les charretiers qui tambourinent leurs charrettes, les chants et l’appelle des vendeurs ambulants rythmaient à tous les alentours dans ce sanctuaire économique de Conakry.
Plus loin, à 100 mètres, des vendeurs de friperies du côté de l’autoroute, une file d’attente est visible chez le tailleur Mamoudou. Ces clients veulent tailler sur mesure leurs vêtements achetés à la friperie. « La qualité de mon pantalon est unique, mais il est un peu large pour moi, alors je suis là pour le rendre mesurable à ma taille », explique ce jeune adolescent, Ibou Bangoura.
Malgré la crise économique liée à la pandémie de covdi19, les préparatifs de la fête de fin d’année s’annonce plutôt euphorique et bon enfant, quand bien même qu’on ignore systématiquement les mesures d’hygiènes et la distanciation sociale édictées par les autorités sanitaires.
Amara Touré, depuis le marché Madina