La question de logement en Guinée, particulièrement à Conakry est devenue de nos jours un sujet essentiel pour bon nombre de citoyens. Elle se caractérise régulièrement par d’innombrable obstacles venant d’une part par des propriétaires qui sont plus souvent cupides et d’autre par les intermédiaires qui jouent un rôle de vecteur entre les candidats au logement et les propriétaires. Facteur d’émancipation structurelle, le logement est perçu comme étant un aspect de développement humain et matériel.
A Conakry, il n’est un secret pour personne pour comprendre comment fonctionne les choses pour avoir un logement. De la difficulté à l’arnaque, en touchant au paiement d’avance auprès des propriétaires, sans oublier quelques maintenances afin de rendre l’habitat plus attractif et enviable.
De véritable problème, parfois on pourrait constater des multiples conflits disputés entre les consanguins, non seulement pour des questions d’héritages liées au partage de terrain, mais aussi par manque de sincérité des acteurs concernés (propriétaires et démarcheurs), induisant méchamment le potentiel candidat aux dépenses démesurées, car chacun vise principalement son propre intérêt. « J’ai été dupé par un propriétaire en me soutirant un an d’avance et donné qu’il en a empoché pour un autre pour un an et demi. Cela est entaché de mauvaise foi» témoigne Ali Conté, domicilié au quartier kenien marché.
Des faits difficiles à supporter, sachant que la plupart de ces potentiels candidats au logement investissent presque toute leur économie en vue d’avoir un toit avant de réaliser leur objectif final, c’est-à-dire bâtir les siennes (maison).
Afin de se marier, les jeunes ont constamment le désir de se procurer très vite d’un logement soit en qualité ou de modeste maison. Certes, il s’avère qu’ils rencontrent d’énormes embarras, liés au cadre législatif, financier et humain, ce qui pousse le plus souvent les propriétaires d’augmenter le loyer de manière aléatoire, parfois fantaisiste et cupide.
« Je suis constamment confronté aux options de logement ici et là. La dernière en date est plus ou moins particulière pour moi dit-il. Il était question d’augmenter le loyer à 500.000 francs guinéens, alors qu’auparavant je payais 300.000 francs guinéens pour une chambre, salon et douche à Dixinn. Face à cette réticence, le concessionnaire avait accordé un délai de 6 semaines pour libérer les lieux. Persécuté et insulté, il s’adjuge de me virer avant les semaines su mentionnés, à cause deux ans d’avance d’un jeune étudiant comorien » se lamente Saidouba Camara, Habitant à dixinn centre 1.
Dans ce feuilleton à qui le tour, aucune mesure idoine n’est prise en compte par les autorités, cautionnant malheureusement cette pratique de laisser faire et laisser aller au grand dam des citoyens.
Côté gouvernement, il soutienne que « le pays a amélioré son score de développement humain, mais la Guinée est toujours l’une des populations les plus pauvres selon le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avec un indice de développement humain de 175/190 en 2019 ». Le gouvernement a mis en place diverse organismes pour faciliter l’accès à la terre et au logement, et pour promouvoir l’inclusion financière. Note l’Institut National de la statistique au ministère du plan. Dans les zones urbaines, les statistiques révèlent qu’en 2018, les revenus annuels moyens des ménages requis pour la maison neuve la moins chère par un prometteur est 303286.
Selon une analyse récente du marché du logement en Guinée, réalisé conjointement par le gouvernement guinéen et la société financière internationale (SFI). Cette étude, fait face aujourd’hui à un déficit important de logement estimé à 500.000 unités logement sociaux avec une demande annuelle de 47.000 logements ; a-t-on recueilli.
Pour l’heure, la politique de logement établie par l’Etat guinéen ne donne vraisemblablement de résultats probants, laissant ainsi les pauvres citoyens à la merci des démarcheurs y compris certains propriétaires cupides.
Amara Touré