Pour pallier à l’instrumentalisation et les violences politico-sociales liées aux conducteurs des taxis motos à Conakry et dans la région administrative de Nzérékoré, une série de plan d’action a été soumise ce samedi 20 mars aux autorités des cinq communes Conakry, les coordinateurs de motos-taxis y compris les acteurs de la société civile à la maison des jeunes de Kipé, afin de réduire le phénomène d’instrumentalisation des acteurs de la circulation routière dans notre pays.
Venus en nombre pour soutenir cette démarche, la Ministre de la jeunesse et de l’emploi jeunes Assiatou Baldé, le maire de la Commune de Ratoma Issa Soumah et les partenaires techniques et financiers (UNFPA, PNUD, OIM), ont tour à tour réaffirmé leur volonté à accompagner ce plan d’action en vue de réglementer ce secteur générateur de revenu. En effet, il s’agit de tenir en compte des besoins des jeunes conducteurs de motos-taxis dans les plans communaux de développement pour en faire cet outil, un vecteur de la paix et de la cohésion sociale en Guinée.
Souvent perçu comme étant la circonscription la plus agitée avant, pendant et après élections, le maire de la commune de Ratoma Issa Soumah  a mis l’accent sur la prépondérance de l’évènement. « C’est un évènement important pour les jeunes d’une manière générale surtout les jeunes de la Commune de Ratoma qui sont beaucoup désœuvrés, notre souhait comme l’a rappelé l’assistance ici, c’est les jeunes qui sont diplômés qui n’ont pas de moyens, qui n’ont pas les possibilités de travailler. Alors si on organise les séminaires de ce type je pense que c’est une très bonne chose. Nous sommes avec eux pour leurs accompagner dans cette démarche et j’exhorte les pouvoirs publics de les soutenir davantage pour les atteintes des objectifs escomptés » a indiqué M. Soumah.
Initié par le gouvernement guinéen, ledit projet met également en relief l’application des textes de lois permettant de réglementer cette activité lucrative, non seulement dans le domaine de l’éthique et de la déontologie, mais surtout contribuer au respect du civisme et du code de la route pour les conducteurs de motos-taxis à Conakry et à Nzérékoré.
De son côté, la ministre de la jeunesse et de l’emploi jeune, Assiatou Baldé a planté le décor. « Nul n’ignore la prolifération des conducteurs de motos-taxis dans nos villes et dans les périphéries de nos villes, mais il est aussi à reconnaitre que si cette prolifération est un facteur de soulagement de nos populations, elle a pourtant enregistré beaucoup de dommages corporels et physiques entrainant même des pertes en vies humaines. Pour impératif d’y pencher en vue d’une moralisation rigoureuse et permanente des acteurs du secteur. C’est là toute l’importance de la présente rencontre qui doit nous permettre tous de réfléchir et d’échanger sur les possibilités et modalités d’intégration des initiatives d’encadrement et de sécurisation de ces jeunes dans les priorités des collectivités locales » a déclaré Assiatou Baldé.
Pour Mamadi Keita, président de l’observatoire Guinéen de la sécurité routière, partenaire de la mise œuvre du projet a soutenu l’idée de ses prédécesseurs. « Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la réduction de l’instrumentalisation des jeunes conducteurs des motos-taxis en période électorale à Conakry et en Guinée en générale.  En période électorale, les motos-taxis sont très sollicitées parce que c’est une période de mobilisation. Le problème est que les activités antérieures de ce projet ont identifié qu’il y a de l’instrumentalisation qui existe aussi dans cette corporation, alors le problème est identifié, les cibles aussi sont identifiées » dit-il.
Durant deux jours, les participants ont planché sur les thématiques : de présentation des résultats des focus groupes réalisées auparavant au cours desquels les besoins des conducteurs de motos-taxis ont été recuellis, présentation et validation du canevas de plans d’actions, travaux de groupes pour élaborer les projets de plans d’actions et la présentation en plénière du plan d’action de chaque commune puis engagement des communes à les mettre en œuvre.
Amara Soufiane Touré