Après des longues semaines de bataille obstinée en vue du prochain congrès électif de la Fédération Guinéenne de Football (FGF), la corde vient finalement de se dénouer. Avec le retrait du candidat sortant Mamadou Antonio Souaré, l’ossement du futur Comité Exécutif parait un peu plus claire. Le temps pour nous de plonger dans méandres de cette folle saga pour en comprendre les tenants.
Antonio a cependant fait l’objet d’une sanction par la FIFA au mois de mars pour violation du code d’éthique et conflits d’intérêts. Sa présence à la tête du Horoya AC de Matam alors qu’il était en même temps président du Groupe GBM a été notamment un des points d’enquête. Seulement, cette sanction n’a pas été prononcée lors d’un jugement par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA.
Après que la procédure de jugement a été suspendue, le patron de HAC de Matam a signé un accord de plaider coupable avec la chambre d’instruction avant que celui-ci ne soit ratifié par la chambre de jugement. Au final, une amende de 20000 francs suisse a été infligée au dirigeant et homme d’affaires guinéen. Dans l’accord avec la FIFA, il est également mentionné que cette sanction ne pouvait empêcher le président sortant de la FGF de poursuivre ses activités à la FGF, à la Confédération Africaine de Football (CAF) et la FIFA.
Par la chambre C’est terminé, l’ex président de la Fédération Guinéenne de Football, bien malgré lui, ne briguera pas à la tête de la FGF. Contraint et forcé, il a lâché prise ce lundi 26 avril l’issue d’une rencontre organisée à la présidence de la République et à l’issue de laquelle la FIFA par la voix de Fatma Samoura a confirmé qu’avec sa réélection, la Guinée sera belle et bien sanctionnée.
C’est un coup dur pour le football guinéen dont Mamadou Antonio Souaré se remettra difficilement. Tant il est passionné par la chose footballistique. Au point que ces dernières années, il ne vivait que pour le football. D’abord avec le Horoya AC de Matam dont il a fait le porte-flambeau du championnat guinéen notamment dans les compétions continentales. En plus, avec la FGF dont il a pris la tête il y a quatre ans. A cause de sa passion du cuir-rond, il a créé le Groupe CIS Medias, une radio et une télé exclusivement dédiée au sport et à la culture.
A ce même titre, son groupe GBM a hérité d’une convention portant sur l’achèvement et la gestion du stade général Lansana Conté de Nongo. Mais on se demande si tout cet investissement ne sera pas remis en cause après le camouflet qu’il vient d’essuyer.
D’autant que la contrainte à renoncer à la présidence de la FGF intervient à la suite d’un échec qu’il a récemment essuyé, alors qu’il cherchait à intégrer le comité exécutif de la confédération africaine de football.
Si ces ennuis d’aujourd’hui sont consécutifs à une violation du code d’éthique de l’instance en charge de la gestion du football en Guinée, par rapport à laquelle il a plaidé coupable en mars dernier et qui le rend inéligible. Il convient néanmoins de noter qu’à la veille du prochain congrès, des adversaires de l’homme d’affaire particulièrement coriaces ont refait surface.
Adversaires dont le chef de file est certainement son prédécesseur à la tête de la fédération, salifou Camara ‘’Super V’’.
Ibrahima Sory Bangoura