Dans le but d’impulser le changement au sein du musée national de Guinée, le projet Museum futures Africa émis par l’Institut Goethe d’Allemagne, couvrant six pays africains (Dakar, Conakry, Kenya, Kampala, Steve Biko Afrique du sud et celui de Lekki Nigeria) a mis sur pied depuis décembre dernier, les séances de formation axées sur la numérisation des musées nationaux des villes précitées. Ce mercredi 2 juin 2021 à Conakry, il a été question pour les cadres du musée national de Guinée et le personnel de l’institut des arts de notre pays de pallier sur le mécanisme d’innovation du musée national. Cette formation à caractère culturel vise ainsi à inciter le public à une large fréquentation au sein de ces galeries historiques.
Il s’agit en effet, de soutenir les musées qui cherchent à impulser le changement au sein de ces institutions muséales, en facilitant l’apprentissage entre pairs et au sein des musées africains sélectionnés. Cette démarche, encourage les participants à former d’études constituées de personne interne, d’experts et artistes externes afin de trouver de nouvelles façons de collecter, de rechercher, de médiatiser et de faire inclure les communautés à la digitalisation de ce sanctuaire d’exposition.
L’enseignant chercheur à l’Institut supérieur des arts Mory Kanté de Dubrana, Souleymane Keita a décrit l’objectif de cette formation : « Nous sommes en groupe d’études à la demande du musée national de Guinée qui a obtenu un financement de l’institut Goethe en même temps que cinq autres pays africains en l’occurrence l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda, le Nigeria, le Sénégal et le Nigeria » annonce-t-il.
Dans le même sillage, l’enseignant anthropologue précise : « Nous travaillons au rythme de deux séances par mois jusqu’à novembre 2021. On n’a évacué un premier curriculum qui était un dossier qui consistait à faire l’état des lieux de notre musée, le deuxième curriculum sur lequel nous travaillons maintenant, réfléchi sur notre vision du musée. C’est ce que nous voulons que le musée national soit dit-il avant d’ajouter la finalité c’est de projeter le musée national dans le futur, qui dit le futur dit de compter sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. A cela, il faut ajouter qu’il y a de forte chance que le musée national traite d’un programme de jumelage avec son homologue du Kenya ».
La question de la modernisation du musée se traduit par la numérisation des expositions, à travers la virtualisation des expositions physiques. Ce tremplin permettra au public aussi de rester sur place pour voir les expositions sur internet.
De son côté, Boubacar Diallo le coordinateur du projet Museum futur et conservateur en chef au musée national de Guinée a évoqué particulièrement la nature de cette rencontre. C’est dans cette optique qu’il a dit : « L’objectif de cette séance de formation est de mener des réflexions autour des possibilités des moyens et des outils qu’on pourrait exploiter pour changer notre musée et attirer beaucoup plus de visiteurs et surtout changer l’image de notre musée qui est un patrimoine national » a-t-il souligné à l’entame.
Dans la même dynamique, M. Diallo est revenu sur l’idée générale du projet qui, selon lui : « S’articule aussi sur l’africanisation de ses musées, sachant qu’ils ont été auparavant des musées coloniaux, c’est dans ce cadre se tient chaque mois deux séances de formations autour des innovations. Nous allons avoir un partenariat d’échange, d’expériences, d’enrichissement, de collecte et de méthode de conservation et de diffusion du patrimoine national. Aujourd’hui c’est la quatrième séance du deuxième module » a indiqué le coordinateur Boubacar Diallo.
Des exercices physiques consistant le transfert des rôles de chaque acteur, se mettant dans la peau de l’autrui ont également animé les pratiques du jour.
A rappeler que ledit projet est repartit dans six pays du continent à savoir : le Musée Théodore Monod IFAN de Dakar ; Musée national de Guinée ; Musée national de Kenya ; Centre Stève Biko d’Afrique du Sud ; Musée de Kampala en Ouganda et Yemisi Shylon d’art de Lekki au Nigeria. Ce, pour permettre à nos musées d’être au même niveau que tant d’autres en vue non seulement de la sauvegarde de nos patrimoines culturels mais aussi sa valorisation.
Amara Touré