Dans le cadre de la lutte contre la drogue en Guinée, l’Institut itinérant de formation et de prévention intégrée contre la drogue et autres conduites additives (l’IIFPIDCA) en partenariat avec l’Office central anti drogue (OCAD) a signé ce mercredi, 9 juin à Conakry, un protocole d’accord pour endiguer le phénomène de la drogue dans notre pays.
En effet, ledit accord est une opportunité pour les deux institutions, de procéder ce mercredi, devant un parterre de délégations venues de divers services publics du pays et de la sous-région, pour assister au lancement de la campagne de sensibilisation contre l’usage des drogues dans les milieux scolaires et universitaires en Guinée.
Cet accord met également en relief, la vision des deux établissements pour le renforcement des capacités et l’appui de la coopération internationale sur les questions des services de répressions en matière de la drogue.
Situant le contexte, le Directeur général de l’Institut itinérant de formation et de prévention intégrée contre la drogue et autre conduites additives (l’IIFPIDCA), Dr Thierno Bah a décrit l’objectif du présent accord.
« Cet accord qui se traduit par la campagne de sensibilisation contre l’usage des stupéfiants vise le milieu scolaire et universitaire, les débarcadères, les prisons, les casernes, les zones minières et en milieu jeunes et socioprofessionnels », a-t-il précisé.
Dans le même ordre d’idée, il a mis en évidence l’existence des stupéfiants dans notre pays, en dépit de l’implication des acteurs de la vie nationale. « Malgré l’absence d’une étude nationale sur le phénomène de drogue en Guinée, l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile, de santé, de l’éducation, des forces de défense et de sécurité s’accordent sur le fait que la drogue existe effectivement en Guinée. Dans un tel contexte, la prévention est la réponse appropriée à la déduction de la demande de drogue dans notre pays » a expliqué Dr Thierno Bah.
A l’instar de certains pays de la sous-région, la Guinée fait également face à la recrudescence des marchés illicites des produits narcotiques, généralement destinés à la couche juvéniles.
De son côté, le Directeur général de l’office central d’anti-drogue (OCAD), Colonel Farimba Camara a dégagé le mécanisme de la politique de lutte contre la drogue. « La lutte contre la drogue, c’est une lutte multisectorielle et transversale. Il y a d’abord deux principes fondamentaux de lutte contre la drogue : le principe de la prévention où interviennent les ONG et la presse qui ont un fondement de la sensibilisation et le principe de la répression. Il s’agit là de couper le réseau, se saisir de la drogue et mettre à la disposition de la justice les auteurs de trafics. Le mécanisme que nous avons mis sur le terrain, il d’abord l’installation des unités de répressions au niveau des débarcadères, niveau des frontières terrestres ainsi qu’en aéroport », a-t-il rappelé.
En représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Pr Doussou Lancinè Traoré a précisé : « Nous sommes concernés à plus d’un titre de cette campagne de sensibilisation, nous avons pour mission d’éduquer, de former et encadrer la jeunesse. J’ai également proposé au directeur de L’IIFPIDCA de faire un programme de passage au sein des institutions d’enseignements supérieur pour sensibiliser nos jeunes à l’abandon des différentes drogues. Il faudrait former encore que les jeunes se rendre compte du danger de la consommation de la drogue, il s’agit de mettre en contribution des forces de sécurités qui sont assignées dans les campus pour contrôler effectivement si le message est compris ».
De nos jours, les jeunes allant de 12 à 35 ans sont régulièrement victimes de la consommation abusive de la drogue en Guinée, principalement répertoriés dans les milieux scolaires et universitaires, révèle le Directeur de l’office central anti-drogue.
Amara Touré