Pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur le transfert de l’ancien président Alpha Condé à la villa de sa femme hier lundi 29 novembre, le porte-parole du gouvernement de transition, le ministre OUSMANE Gaoual Diallo, a expliqué quelques les raisons qui ont poussé les nouvelles autorités à agir ainsi.
Invité ce mardi sur FIM FM, dans l’émission “Mirador”, Ousmane Gaoual Diallo, ministre de la Ville et de l’aménagement de la ville, porte-parole du gouvernement, n’a pas mâché ses mots pour expliquer les raisons de ce choix concernant le transfert de l’ancien locataire du palais Sekoutoureyah. « Mais dans l’opinion, beaucoup ont estimé que la décision du Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) fait suite aux exigences de la CEDEAO, en ce qui concerne la libération du président déchu« , dit-il.
A en croire le ministre Ousmane Gaoual Diallo, c’est n’est pas le résultat d’une quelconque pression extérieure. “Non, ce n’est pas un message en direction de la CEDEAO. C’est en direction de notre communauté nationale d’abord. Le CNRD lorsqu’il a pris le pouvoir a indiqué clairement que la justice serait la boussole de la gouvernance. Et donc, il ne peut pas déclarer cela comme un principe de gouvernance et faire le contraire (…). Donc, c’est dans ce cadre que la décision a été prise (…). S’il y a des contraintes, c’est à la justice de les poser. Mais à ce jour, il n’y a pas de contraintes en dehors de ce que la sécurité autorise. Mettre le président Alpha Condé dans la résidence de son épouse, c’est quand même un gage qu’on le ramène dans sa famille. Le CNRD a systématiquement indiqué qu’Alpha Condé n’était pas un prisonnier. Je pense aujourd’hui, si la CEDEAO veut comprendre dans ce déplacement que c’est une réponse à son exigence, tant mieux. Mais, dans tous les cas, la déclaration du CNRD est claire là-dessus. Ce n’est pas le résultat d’une quelconque pression», a-t-il justifié.
A rappeler que la CEDEAO doit se réunir ces jours-ci pour statuer sur la situation en Guinée, mais aussi au Mali. Il y a donc des craintes que l’organisation sous-régionale ne durcit les sanctions contre ces deux pays.
Amara Touré