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MOIS SAINT DE RAMADAN Une occasion pour se purifier et se libérer de l’emprise des instincts

A l’instar de leurs coreligionnaires du monde, les musulmans de Guinée ont entamé le jeûne ce weeck end dernier avec la plus grande ferveur religieuse. Une occasion chargée de clémence, permettant aux pratiquants de la religion musulmane de se purifier et se rapprocher de leur Seigneur. Pour en savoir plus, notre reporter a rencontré El Hadj Souleymane Conté, Directeur national des Affaires islamiques au niveau du Secrétariat des Affaires Religieuses, imam ratib à Matam.

D’entrée de jeu, El Hadj Souleymane commencera par dévoiler la signification du Ramadan, se résumant en la pénitence, l’abstinence et l’obligation de gêner.  Autrement dit, le jeûne est un acte spirituel dû à la reconnaissance divine et au jour de la résurrection. Tout musulman qui y observe toutes ces règles, bénéficiera d’immense récompense par Dieu.

Parlant de la pratique du jeûne, le Directeur national des Affaires islamiques indique qu’elle commence par l’observation du croissant de la nouvelle lune annonçant l’entrée du mois de Ramadan qui doit prendre fin à la vue du mois de chawwal. Ce qui veut dire que le jeûne du mois de Ramadan, est une obligation pour tout musulman doué de raison. Et pendant cette période, les musulmans s’abstiennent de nourritures et de boissons ainsi que de rapports sexuels de l’aube jusqu’au crépuscule. Mais encore, ils se gardent des mauvaises intentions et des désirs pernicieux. Autant dire que le Ramadan est une école d’amour, de sincérité, et de dévotion qui développe une saine conscience sociale et cultive la patience, l’altruisme et la volonté.

Pour se purifier davantage ou se débarrasser de péchés, l’imam Souleymane Conté exhorte ses frères et sœurs musulmans aux prières nocturne durant les 29 ou 30 jours. Toute personne qui accepte de faire ses prières nocturnes, fera ses péchés annulés au titre d’une année. C’est des opportunités de rattrapage pour les musulmans, rappelle le Directeur national des Affaires islamiques qui devait ajouter : « Pendant les jours et les nuits de Ramadan ou du mois béni, les musulmans gagnent trois bienfaits immenses : la miséricorde au cours des 10 premiers jours, le pardon durant les 10 jours suivant et la délivrance de l’enfer pendant les 10 derniers jours. Ce qui revient à dire qu’en ce mois, les musulmans élèvent leurs âmes, renforcent leur maitrise, consolident leur foi et se libèrent de l’emprise des instincts et de la matière. C’est dire qu’ils se purifient et se rapprochent de Dieu. A cette faveur immense qui permet au musulman de devenir meilleur à tout égard, s’ajoute, l’intérêt considérable du jeûne par la santé physique ».

En réalité, note El hadj Souleymane Conté, le jeûne de ce mois béni, est une distinction, un honneur sans éga, une chance sans pareil, accordée par Dieu aux musulmans. C’est pourquoi, précise-t-il, les musulmans doivent tout faire pour accomplir ce jeûne de la meilleure manière possible, c’est-à-dire dans les formes et règles prescrites par Dieu et son Messager, Mohamed (PSL).

‘’L’occasion qui est donc offerte aux musulmans, doit être saisie pour se purifier, se débarrasser des pêchés accumulés au cours de onze mois précédents pour se rapprocher de leur seigneur et faire leur provision pour l’éternel’’, indique l’imam Conté qui nous enseigne les musulmans feront de Ramadan l’accueil qu’il mérite car, ils expérimentent leur reconnaissance à Dieu qui leur offert l’occasion aussi chargée de clémence. Durant cette période, le musulman doit agir conformément à sa mission, à sa raison d’être c’est-à-dire adorer sincèrement Allah, en ne lui associant rien, répandre la vérité la plus sage et la plus correcte et avoir vis-à-vis de ses frères, ses semblables, des êtres vivants, des choses et de la nature, un comportement exemplaire fondé sur la vertu.

En clair, le jeûne vient rappeler aux musulmans combien l’islam est clément. Et les musulmans doivent impérieusement l’accomplir selon les règles, les non musulmans devront en tirer leçon pour revenir aux valeurs spirituelles, morales et religieuses auxquelles ils ont trouvé du bien, a conclu le Directeur national des Affaires islamiques.

                                                                Ibrahima Sory Bangoura         

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