Le complexe hospitalier de l’Agence nationale d’aménagement des infrastructures minières (ANAIM) de Kamsar, fête ses 60 ans d’existence. Plus près des travailleurs et de la population riveraine, cet hôpital offre de meilleurs services à ses clients parce que doté d’un personnel compétent, disponible et bien formé. Ce complexe qui compte 240 agents soit 150 contractuels, est une véritable entreprise sanitaire qui fonctionne aujourd’hui à la satisfaction de la population riveraine et des travailleurs de toutes les sociétés évoluant dans le corridor Nord-Ouest de la région de Boké. Actuellement, son extension et sa rénovation, donne espoir aux ayant droits qui verront bientôt un centre de dialyse, un pavillon de tri (en cas d’épidémie) 18 chambres froides bien compartimentées au sein dudit Complexe. Tout ceci, explique la performance de cet hospital qui en 2021, a accueillie nombre de femmes en grossesse soient 4000 accouchements dont 800 césariennes gratuites.
Au fait, l’hôpital ANAIM de Kamsar, est un hôpital pavillonnaire, crée en 1973 pour répondre aux besoins sanitaires des travailleurs de la compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) et leurs ayant droits. Avec la croissance de la population et le nombre de travailleurs, rapporte M. Doumbouya Cheick Ahmed, administrateur général, ce Complexe hospitalier, de par sa performance et des services rendus, ressemble au centre hospitalier Universitaire (CHU) même si certains services n’existent pas.
Avec son personnel qualifié, poursuit M. Doumbouya, l’hôpital est composé de différents départements et de grands services à savoir : le service chirurgicaux-médical, le service médico-interne, le service diagnostic et les urgences. Chaque service a de différents départements. Au niveau de service médico-interne, on a des urgences, la médecine interne, la pédiatrie et la polyclinique où tous les médecins font des consultations externes c’est-à-dire les gens qui viennent ne sont hospitalisés qu’après être consultés au niveau de la polyclinique.
Il y a aussi des services externes au niveau desquels, on procède aux consultations externes avec des médecins extra-muros. En dermatologie, ces médecins viennent une fois dans l’année ; tandis qu’en ophtalmo tout comme au service ORL, ils viennent une fois dans le mois, martèle Cheick Ahmed qui devait ajouter : ‘’Tous ces médecins, viennent appuyer les autres services. C’est pourquoi je dis que nous sommes pratiquement un plateau technique qui s’apparente au Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
Et par rapport à la performance du personnel et de la qualité des soins, l’administrateur général du complexe se dit satisfait des résultats enregistrés. En cela, Cheick Ahmed sollicite de l’Etat un appui pour l’obtention du matériel et des équipements pour une prise en charge de la population à la base. ‘’Ici, on fait une prise en charge pré et post opératoire. Ce qui est extrêmement difficile parce que les médicaments coûtent excessivement chers.’’ Dans ce cadre, des démarches ont été mené mais rien n’a encore filtré parce que l’hôpital n’a pas de statut. Si bien que dans la nomenclature des hôpitaux de la Guinée, il faut insérer un nom comme hôpital minier. Dans ces conditions Koron devra être un hôpital minier tout comme notre Complexe hospitalier pour qu’il y est de différence entre les autres nomenclatures et nous.
BIENTOT UN CENTRE DE DIALYSE A KAMSAR
Pour créer ce centre qui est en phase de construction, les responsables du Complexe hospitalier ANAIM de Kamsar, comme pour toujours, pensent au volet formation des médecins qui, d’ailleurs, bénéficient des stages de formation pour renforcer leurs capacités. Depuis 2017 à maintenant, six (6) médecins ont bénéficié de voyages pour aller se former. ‘’Et puisqu’on est dans la perspective de réaliser un centre de dialyse en partenariat avec une ONG France qui évolue dans le domaine de l’énergie renouvelable, il n’en demeure moins que nos médecins soient formés à cet effet ’’.
Pour M. Doumbouya, ce centre de dialyse, émane d’un projet pilote monté par cette ONG française dont l’hôpital ANAIM a bénéficié dans toute l’Afrique. Une fois en marche, le centre fonctionnera à partir de l’énergie renouvelable ou la photovoltaïque qui alimentera toutes les machines et appareils dudit centre. Et quand l’expérience va porter, estime Cheick Ahmed, ‘’nous proposerons au Ministère de la Santé de doter chaque région du pays, d’un centre de dialyse pour empêcher les patients de se rendre Donka où il y a l’unique centre à travers le pays. Alors, eu égard aux difficultés que rencontrent nos compatriotes malades, il y a la nécessité de construire des centres de dialyse dans les régions administratives. A titre d’exemple, la Tunisie qui a presque le même nombre d’habitants que la Guinée, dispose 120 centres de dialyse. Alors qu’en Guinée, il n’y a qu’un seul. Ce que regrette l’Administrateur général du Complexe qui, quant à la construction dudit centre, rassure qu’un médecin est en formation à Dakar pour le Névro. Aussi, des services de Diabétologie, d’Endocrinologie, de Chirurgie, de Radiologue et de Traumatologie ont leurs médecins qui sont actuellement en formation pour renforcer leurs capacités.
Au retour du traumalogue qui a fait 5 ans, indique M. Doumbouya, il a fallu commander des spathes au nombre de six spathes, évaluées à 1.400.000 dollars par an. Sans compter que les frais des six spathes peuvent payer l’ensemble des travailleurs permanents de l’hôpital. Autant dire que le Complexe hospitalier ANAIM, débourse d’importantes sommes d’argent pour renforcer la capacité de ses médecins mais aussi équipé ses différents services. Au niveau de la réanimation par exemple, un système performant a été mise en place.
En tout état de cause, l’ANAIM forme bien son personnel et équipe tous les services. En réalité, elle est dans la perspective d’être certifiée ISO, estime M. Doumbouya.
En terme d’infrastructures, le Complexe hospitalier qui tient compte de la croissance de la population, est en phase d’extension et de rénovation. De nouveaux bâtiments qui sont en phase d’exécution seront bientôt achevés. Avec ce projet, il est prévu de construire 18 chambres froides avec compartiments pour pouvoir bien conserver des corps.
Parlant des équipements, l’administrateur général, rassure : ‘’ Presque tous les services sont dotés d’équipements modernes’’. Le seul appareil qui manque, c’est l’IRM. Mais avec des efforts conjugués, l’hôpital sera bientôt en possession de cet important outil’’. Quand on sait que la vision de l’ANAIM, c’est de faire ce complexe, un hôpital de référence pour répondre aux besoins sanitaires, non seulement de la région de Boké, de Kamsar, mais pourquoi pas de la Guinée et de l’Afrique. Oui un hôpital de référence où nos voisins sénégalais, ivoiriens, maliens-guinéens de Bissao viendront se traiter.
Ibrahima Sory Bangoura