De l’indépendance de notre pays en 1958 à nos jours, les autorités compétentes qui se sont succédées à la tête de la nation, n’ont jamais taris des nouvelles initiatives en faveur du monde paysan guinéen pour le développement de ses   potentialités.

Ainsi, des programmes élaborés successivement ont été soutenu par des choix stratégiques et des approches d’interventions adaptés au contexte de notre pays, aux défis et aux enjeux de développement de secteur agro-pastoral.

 Le gouvernement guinéen à, dans son souci de réussir contre l’insuffisance alimentaire et la réduction de la pauvreté en milieu rural et urbain, placé le secteur de l’agriculture au centre de ses priorités de développement afin d’atteindre ses objectifs de sécurité alimentaire et de transformation économique du pays.

Cette grande ambition des autorités est axée sur le choix des voies et moyens de valoriser les potentialités naturelles disponibles dans le respect du caractère sectoriel fortement inclusif.

Si pendant le régime politique du PDG-RDA d’Ahmed Sékou Touré, l’agriculture a été caractérisée en cette période par la collectivisation de la production ou l’Etat lui-même était producteur à travers les centres de modernisation Rurale (CMR), les coopératives Agricoles, les brigades mécanisées de production (BMP), les brigades attelées de production (BAP), les Fermes Agropastorales d’Arrondissement (FAPA).

Quant à la deuxième république dirigée de l’époque par le Général Lansana Conté, Président du Comité Militaire de Redressement National (CMRN), elle a engagé la République de Guinée dans une option libérale, en amenant l’Etat à se désengager des actions de production, de transformation, de distribution, de commercialisation tout en assurant la coordination, la réglementation, la formulation et le suivi des politiques agro-sylvo-pastorales.

Avec plus de Six Millions Deux Cent Mille (6.200.000) ha de terres arabes recensés, les agricultrices et agriculteurs peuvent pratiquer leur savoir-faire avec abnégation dans la valorisation de ses terres fertiles grâce à l’appui du gouvernement à travers l’apport de ses partenaires au développement en vue d’accroitre la productivité et la production.

La production d’ananas par exemple dans les zones agricoles de Maférinyah (Forécariah) et de Friguiagbé (Kindia) a permis de mettre en valeur des superficies allant de 250ha à 450ha pour un rendement de 35 à 40 tonnes à l’hectare. Quant au cotonculture, les superficies mises en valeur sont évaluées de 4122 ha à 7951 ha dernièrement pour 6801 tonnes du cotograin.

L’un des objectifs qu’assignent les compétences et les décideurs du secteur de l’agriculture. Est de minimiser de recours aux pesticides dans la lutte contre les nuisibles aux végétaux et d’assurer un meilleur contrôle des produits agricoles à l’import / export.

Déjà, dans la vision du Colonel Mamadi Doumbouya, Président du CNRD Chef de l’Etat consiste à accroitre la production des filières agricoles notamment celle de la riziculture avec un quota de 50ha en Riz par ministre à compter, de la présente saison des pluies, le tout dans un véritable programme de productivité agricole dans une Guinée émergeante, éloignée de la faim et de la malnutrition.

Notre pays, avec son agriculture adaptée au changement climatique, opte désormais sur le chemin de l’agriculture de substance pour l’agriculture des marchés afin d’atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire.

Ibrahima Sory Bangoura