Situé dans la région administrative de Kankan, avec une population de 33598 habitants et une superficie de 16500 km2, le district sanitaire de Kouroussa connait un taux de fréquentation important. Le directeur préfectoral de la santé de Kouroussa, Dr Lancinet Kourouma nous parle de son institution et les principales maladies fréquente dans la préfecture. Lisez !
Nrguinée.net : veuillez nous présenter votre institution sanitaire …
Lancinet Kourouma : Le district sanitaire de Kouroussa fait partie des cinq (5) district de la région de Kankan. Nous avons une population totale de 33598 habitants et une superficie de 16500 Km2. Le district compte en son sein 82 postes de santé, un hôpital préfectoral et 13 centre de santé. Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, le district de Kouroussa compte 97 formations sanitaires avec une clinique privée qui sont intégrées dans la surveillance épidémiologique.
L’hôpital préfectoral de Kouroussa a une capacité de prise en charge de 100 lits et comporte 11 services. Ces services en fonction du plateau technique des hôpitaux préfectoraux sont en train de prendre en charge efficacement la population de Kouroussa en matière de santé. Ces services sont gérés par des titulaires et des stagiaires.
En matière de ressources, le district sanitaire de Kouroussa compte 202 fonctionnaires et 356 stagiaires. L’hôpital de Kouroussa est en rénovation depuis 3 ans, mais avec l’appui du Médecin sans frontière depuis 2017, il y a beaucoup d’action, comme la gratuité de la prise en charge des cas du paludisme. Médecin sans frontière prend également en charge la référence et la nutrition.
Il y a eu aussi le recrutement des relèves communautaires, des agents de santé communautaire par endroits, tout cela pour augmenter la capacité de prise en charge de la population de Kouroussa en matière de santé.
Quel est le taux de fréquentation de votre structure sanitaire et quelles sont les principales maladies enregistrées à Kouroussa ?
Pour qu’un service soit bien fréquenté, il faut beaucoup favoriser la gratuité. Donc, la prise en charge des enfants de 0 à 59 mois est gratuite dans la préfecture de Kouroussa. Je peux vous dire que l’hôpital préfectoral de Kouroussa est fréquenté. Même ceux qui accompagnent les patients mangent bien à l’hôpital. La fréquentation ne fait pas défaut. Quand vous regardez dans les statistiques, la fréquentation et la prise en charge sont dans l’ordre de 65%.
Comment avez-vous géré le COVID-19 dans votre structure sanitaire ?
Grâce à l’effort conjugué du ministère de la Santé, des partenaires techniques et financier que le COVID-19 a été bien gérée dans notre juridiction. Avec l’appui du médecin sans frontière, les dispositions ont été prises. Des kits sanitaires, des lavages des mains étaient partout. Et avec l’appui aussi des fils dignes de Kouroussa, les appuis ne manquaient pas. Donc, on a pu booster le COVID-19 avec des réunions aussi.
Avec l’appui des sociétés minières de la place, nous avons pu maitriser le COVID-19 à Kouroussa. En faisant la campagne de vaccination de masse qui était supportée par le Médecin sans frontière.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées ?
Je parle en tant que premier responsable de santé de Kouroussa. Les 13 motos de supervisions des chefs de centre de santé sont en panne. Le chantier de construction et d’extension de l’hôpital préfectoral de Kouroussa sont à l’arrêt. Nous sommes en manque de carburant pour la référence des femmes. Nous n’avons pas la possibilité d’aller chercher les femmes en état de famille à risque pour les transporter vers l’hôpital préfectoral de Kouroussa. Car, c’est Médecins sans frontière qui prenait tout cela en charge. Donc, l’activité à un peu ralenti, ça fait partie de nos préoccupations aujourd’hui. Et puis, l’hôpital n’a pas de véhicule de liaison, elle est complètement foutue. Donc, il faut prendre des ‘’déplacements’’ et on n’a pas de véhicules d’approvisionnement. En plus de cela, nous avons le problème de personnel. La préfecture de Kouroussa est une grande ville avec 16500 km2 d’étendue voyant que ce n’est tenu que 202 fonctionnaires de la santé. La plupart de nos centres de santé sont tenu par les stagiaires. Sur 82 postes de santé, 40 ne sont pas avec les titulaires. Il y a trois ans que nous sommes en train de faire l’extension de l’hôpital préfectoral de Kouroussa. Par le passé, le ministre de la Santé et la cheffe de cabinet sont venus voir l’évolution des travaux. Avec les cris d’alarme de la population de Kouroussa, une mission présidentielle est venue voir l’état d’évolution du chantier, c’était le 20 mai dernier.
Votre message…
C’est de dire à la population de Kouroussa qu’il y a bien des gens qui sont en train de nous aider afin qu’on puisse terminer notre chantier qui est l’hôpital préfectoral de Kouroussa. Et surtout nous aider à engager les stagiaires, qui sont avec nous à Kouroussa, dans la fonction publique.
Ibrahima Sory Bangoura
Envoyé spécial à Kouroussa