La crise à la fédération guinéenne de football est très loin de connaître la fin.
Les causes qui ont nécessité la mise en place du Comité de Normalisation par la FIFA demeurent. Les acteurs ne sont pas encore prêts à renoncer à leurs intérêts habituels.
Ils veulent tout contrôler et se rassurer que les changements qui doivent être faits ne soient aux intérêts de leur plan. Parce que chacun à un plan, pas nécessairement au bénéfice des populations. Pas même au bénéfice du sport roi qui a du mal à se renaître.
Le championnat et les participations aux compétitions internationales restent médiocres pour l’instant. Les classements théoriques, restent théoriques. Rien de plus.
Nous avons vu les conditions dans lesquelles on avait voulu organiser les élections.
Une commission électorale à la solde d’un candidat a été mise en place. Et sans gêne elle s’apprêtait à faire voter les membres statutaires, en dépit des remarques faites par la FIFA.
Elle voulait faire avec beaucoup d’empressement même, pour un choix qui avait fini par s’imposer à la quasi-totalité des clubs électeurs.
L’argent avait circulé, comme c’est le cas depuis un moment. Rien donc de rassurant aujourd’hui, parce que certains n’hésiteraient pas à vouloir absolument d’un CONOR acquis à leur cause.
S’ils réussissent, nous aurons un réaménagement au sein de l’équipe dirigeante actuelle ou mieux, le renvoi de tout le bureau. La stratégie est en marche, en raison des suspicions.
Pour l’ancien président de la Ligue Guinéenne de Football,  Mathurin Bangoura, « une gestion opaque » à la tête de la ligue.
Tel est proche de tel. Telle décision est prise pour favoriser tel. Telle démarche est entreprise pour atteindre tel objectif. Autant de motivations derrière les réactions des uns et des autres. Voilà pourquoi la crise. Et voilà pourquoi la solution préconisée par ceux qui souhaitent que la Guinée fasse encore partie des nations de football. Une question de conscience nationale; longtemps recherchée, jamais obtenue.
L’avènement dans le football des hommes riches étaient perçu comme la solution aux nombreuses difficultés auxquelles les clubs font face. S’ils ont accru les investissements qui facilitent aujourd’hui l’exercice du métier aux amateurs, il n’en demeure pas moins que leur course au profit et au prestige, bloque l’essentiel des projets de développement.
Ceux qui gagnent dans leurs business, investissent avec pour seul but, de contrôler tout le monde. La crise s’explique par ces querelles inutiles entre riches. Finalement, ils n’aident pas à faire avancer notre Football dans le bon sens.
 Et à l’état actuel, ce n’est pas une simple décision de la FIFA de faire organiser les élections, qui aidera à dépasser ces difficultés.
Le CONOR doit continuer à se battre, tout en gardant à l’esprit, qu’il passe désormais pour un adversaire aux yeux d’au moins soixante membres statutaires. C’est peut-être à tort, mais c’est au CONOR de rassurer tout le monde par des actes qui comptent dans la construction d’un football national compétitif et responsable. Ils doivent cependant espérer que les uns et les autres renoncent à leurs intérêts personnels.
 Depuis les dernières élections Miss, il me plaît de suivre avec un sourire
À ce stade, il faut le reconnaître, le Football est en otage, par des nantis, qui manipulent des clubs pauvres et des journalistes partissans.
Ibrahima Sory Bangoura