Autre fois la perle de l’Afrique de l’ouest,  Conakry est de nos jours l’une des capitales les plus salles de la sous-région.
La journée civique d’assainissement de la ville de Conakry s’est poursuivie le samedi, 7 janvier 2023, dans la capitale Guinéenne, Conakry.
Dans la commune de Dixinn, les autorités communales ont ciblé le point noir qui se trouvais aux abords des rails sous le pont du grand marché de Madina. Une action qui a provoqué la satisfaction des riverains, jusque-là mis à rude épreuve par ces tas d’immondices, a constaté sur place les autorités.
Pour cette journée d’assainissement, qui a connu une faible affluence, les autorités communales de Dixinn ont décidé d’assainir deux points noirs de la commune.  Il s’agit des montagnes d’ordures qui étaient entassées sous le pont du grand marché de Madina et du point noir situé à Hafia minière Centre.
Alpha Amadou Diallo, administrateur civil et assistant technique à la Direction des microréalisations de la commune de Dixinn, a donné les raisons du choix porté sur les ordures se trouvant sous le pont de Madina. « On a ciblé cette zone noire parce que les ordures envahissent les rails. Cela va maintenant faciliter le passage du train et sera bon aussi pour l’image de la commune. C’est un passage qui est exposé, qui se trouve au vu et au su de tous les usagers. Si on enlève ces points noirs, ça va encourager aussi d’autres citoyens d’entreprendre les mêmes actions en identifiant les mêmes points dans leurs localités respectives. C’est dans ce cadre que nous sommes venus débarrasser les lieux de ces ordures. Ce n’est pas le seul point noir qu’on a ciblé pour la journée d’aujourd’hui.  Il y a une autre équipe qui est déployée au niveau du quartier Hafia minière Centre », a-t-il expliqué.
Mamadou Alpha Diallo, riverain
Visiblement satisfait de ce geste, Mamadou Yaya Diallo, un riverain qui côtoyait les ordures ces derniers temps, a exprimé ses sentiments. « Aujourd’hui, on est vraiment fier de voir les autorités venir nous débarrasser de ces ordures ici. Ça donne des maladies. Mais quand on parle à ceux qui viennent jeter les ordures, ils nous insultent. Mais comme on n’a pas le choix, on se tait. Si tu parles aux gens, si tu leur dis de ne pas jeter les ordures ici, ils répondent que ce n’est pas pour ton père. Nous aussi, on laisse.  Donc, nous sommes fiers aujourd’hui parce que ça y va avec la santé. Mais avec les ordures, vraiment ça nous empêche même de bien respirer », a laissé entendre ce vendeur de pièces détachées aux abord des rails.
Ibrahima Sory Bangoura