NRGUINEE.NET

L’histoire de la ville sainte Touba.

Touba est un village de la République de Guinée, fondé vers 1815 par un pèlerin diakanké du nom de karamoko Bah, mais connu sous le nom de Karam Ba et don le vrai nom était Al-Hadj Salimou. Il était le grand marabout.
Sa famille était originaire du Boundou et appartient au clan des Gassama. Selon l’histoire, son arrière grand-père Abdallah qui habitait à Dikissen Komé, un village qui est entre le Khasso et le Doundou.
Abdallah et son fils Fodé Touré arrivent dans le Tenda et s’installe dans le village de  Safalou où il mourra aux dix-septième siècle. Abdallah plus connu sous le nom de Mama Sambo. Il fut un chef guerrier et pillard qui détruit de nombreuses villages et fonda d’autres.
Deux de ses fils Youssoufou et Fodé qui avaient fait leurs études auprès du plus grand marabout de l’époque, Hadji Salimou Souaré, furent des lettrés de grande valeur.
Il était d’origine arabe, se rattachant à Djabir, fils d’Abdallah, de l’époque hégirienne.
Mamadou Fatouma, fils Fodé Touré, revint dans le Boundou et créa le village de Didié et il meurt au dix-huitième siècle.  Son fils,Karam Ba, y était né vers 1730. Après la mort de son père en 1750, il abandonna son village, où  restait son frère Diakha Salimou et se rendit à Kounten dans le Yani où il étudia l’exégèse coranique avec Cheick Othman Derri.
La tradition familiale est très explicite sur le cycle des études que parcourut le jeune Karam Ba. Il peut être cité en détail, car il éclaire d’un jour singulier la vie de l’étudiant islamique en pays noir, au dix-huitième siècle.
Après un court séjour à Didié, Karam Ba alla étudier le précis de Khalil à Kangourou (Khasso),auprès du Cheick Ibrahima Diani Kandiourou Ba, les séances de Hariri auprès de Fodé Khassane Kakou,  puis il rendit à Diounbourou et prend la grammaire avec Fodé Omar Touré.
À Barouna, il étudia la théologie avec Hassan le Poullo et les 5 livres de Sanoussi avec Fodé Bakar Diakiti.  Il accompagna ce dernier qui se rendait à Dienné. C’est dans ce centre islamique que l’étudiant fit ses études supérieures.  Il s’attacha à un maître de grand renom, Alfa Nouhou, Poullo est originaire du Macina. Il eut aussi comme professeurs.
Karam Ba se rendit ensuite à la ville sainte de Kankan, il resta trois ans, puis à Timbo où il séjourna un aneth capta la confiance des almamys du Fouta.
Ses études étaient finies, elles avaient duré trente ans. Il se rendit dans le Ouara et avec l’autorisation du chef du diiwal de Labé, Modi Abdoulaye qui gonda un village à qui il donna le nom de Touba vers 1804.
Après un séjour de 11 ans, il dut évacuer le pays par suite des incursions perpétuelles des gens du Tenda qui ne cessaient de lui yuer ses talibés.
Il quitta donc Touba qui était devenu Touba-Koro, c’est à dire Touba ancienne. Il vient à Binani où il créa une nouvelle Touba.  Cette fois, son installation était définitive c’était vers 1815. Il devait s’y éteindre vers 1829 à l’âge de 99 ans.
Karam Ba laissait douze enfants. Leurs multiples rejetons continuent aujourd’hui une grande partie de la population de Touba. Ils ont en outre essaimé dans les Guinées portugaise et anglaise ainsi en Casamance.
Ibrahima Sory Bangoura depuis la ville sainte Touba
Quitter la version mobile