Il était au centre d’un panel animé le mercredi 6 mars 2024 au Guinea Investment Forum avec pour thème “Le rôle de la reconstruction post-incendie dans le développement d’infrastructures durables en Guinée“. Depuis l’explosion du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, le 18 décembre dernier, nombre de citoyens se posent la question légitime de savoir comment la société nationale des pétroles (SONAP) va doter le pays d’un nouveau dépôt de stockage. C’est à cette question que le directeur général de cette structure a tenté de répondre au cours de ce panel.
D’entré, le directeur de la Société nationale des pétroles a expliqué les démarches en cours dans le cadre de la construction de cette nouvelle infrastructure pétrolière. « Après l’explosion, il y a eu deux lignes de front. D’une part, nous continuons toujours à discuter avec nos partenaires techniques et financiers. Mais du moment que c’est devenu un projet d’intérêt national, nous avons aussi l’aide du ministère de l’Economie et des Finances et l’aide du gouvernement à travers la Banque centrale qui est en train de discuter sur une autre ligne. Même s’ils ne peuvent pas financer tout le projet parce que c’est un projet qui est dans les 300 millions de dollars, ils peuvent nous aider au moins à trouver une partie qui peut nous aider », a expliqué Amadou Doumbouya.
Aux dires du directeur de la SONAP, bien avant l’explosion du dépôt de Kaloum, il existait déjà un projet de construction d’un dépôt. « Le projet de construction du dépôt était un projet qu’on était sur lequel on travaillait depuis fort longtemps », a-t-il indiqué.
En outre, les études de faisabilité et l’endroit ont été choisis, souligne le DG de la SONAP : « nous sommes en train de réévaluer ces études puisque ces études ont été faites il y a très longtemps pour les adapter à la réalité du jour…tout ceci peut finir dans deux à trois mois pour que nous puissions commencer maintenant la partie de la construction », fait-il remarquer.
Selon Amadou Doumbouya a aussi mis un accent sur les difficultés de financement auxquelles sa direction est confrontée face aux institutions bancaires. Notamment la Banque mondiale, la Banque africaine de développement. « Le problème que nous avons surtout lorsqu’il s’agit de faire le financement, c’est que le secteur pétrolier ne fait pas partie généralement de ce qu’on appelle (BAD, BID, BM, ndlr) les secteurs résilients. Ce qui fait que pour nos financements, on ne peut pas compter sur la BAD et d’autres agences pour nous aider dans ce sens », a dit Amadou Doumbouya.
Sans pour autant donner une échéance pour la mise à disposition de nouveau dépôt d’hydrocarbures, le directeur général de la SONAP rassure que les efforts sont consentis pour éviter à la Guinée une augmentation de prix des produits pétroliers.
Ibrahima  Sory Bangoura