Le département de la jeunesse et des sports dispose de 1% du budget. Entre frais d’hôtels, voyages, primes des athlètes ou prestataires de services, le ministère dirigé par Kéamou Bogola Haba est confronté à de nombreux difficultés.
Le nouveau ministre de la jeunesse et des sports assure que le sport constitue un atout pour hisser le drapeau guinéen à travers le monde entier.
‘’Pour hisser haut notre drapeau, notre hymne national sur le plan africain et international, il y a un coup qui concerne ce que nous payons pour la participation de nos équipes nationales à ces compétitions. Mais, nous avons de problèmes de décaissement de ces fonds. Ce que nous avons fait, c’est d’évaluer pour dire exactement à l’autorité aujourd’hui nous sommes à combien dans cet engagement. Est-ce que nous allons continuer à engager nos équipes au niveau international avec cette crise financière à laquelle notre nation peut être confrontée ? Cette décision revient à l’autorité’’, a indiqué Kéamou Bogola Haba au cours d’une récente rencontre avec les fédérations sportives nationales.
Et de poursuivre : ‘’Nous avons évalué, sur la base de vos engagements que vous avez faits, ça nous coûterait combien. Et je peux vous dire en toute transparence que nous avons trouvé que l’ensemble de vos engagements antérieurs font qu’aujourd’hui notre ministère est endetté à hauteur de 282 milliards GNF que nous devons aux agences de voyages, aux hôtels, en termes de primes aux athlètes ou à des prestataires. Tout ça parce que le budget que nous avons est peu par rapport à nos engagements au niveau africain et international’’.
Le patron du département des sports souligne que ‘’nous avons dit que nous allons évaluer l’ensemble des engagements actuels. Nous sommes engagés pour des campagnes comme les Jeux olympiques qui vont nous coûter de l’argent, mais aussi pour lesquels nous sommes en train de nous battre pour se qualifier. Nous serons engagés pour la CAN 2025. Nous sommes engagés pour la Coupe du monde. Et nos équipes scolaires sont qualifiées pour la coupe du monde en Chine. L’équipe nationale veut aller aux États-Unis. Le basketball est à la coupe du monde U18 en Turquie’’.
Donc, tire-t-il au clair, ‘’ce sont des engagements importants qui méritent d’être engagés. Nous avons évalué tout ça pour savoir combien ça nous va coûter. Et ça nous coûte environ 620 milliards GNF. Si vous ajoutez à cela aux dettes que nous avons déjà contractées, nous sommes environ à 900 milliards GNF à date’’.
Ibrahima Sory Bangoura