C’est à l’école nationale des arts et métiers à Coléah, dans la commune de Matam que s’est tenu les Journées Nationales de Concertation pour une meilleure collaboration entre les Journalistes et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Durant trois jours d’échanges entre les FDS et les journalistes, les facilicitateures ont été à la hauteur. Elle a pris fin ce jeudi 17 octobre à Conakry.
Présidée par le Conseiller Principal du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Commissaire Divisionnaire de police Naby Laye Fofana, en présence du président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains (AMDH) en Guinée Chaïkou Baldé, le Directeur National de la Communication chargé des relations avec les médias privés, Boubacar Bah ‘’Azoka’’ et le Directeur du Bureau Régional Afrique Sub-Saharienne de Reporter Sans Frontière (RSF) basé à Dakar Sadibou Moarong.
Trois jours de concertation, plusieurs thèmes ont été abordés et amendées par les participants, c’est-à-dire les journalistes, FDS et les facilitateurs, à savoir : l’état des lieux sur les violences subies par les journalistes de 2020 à 2024, l’évaluation de l’application du Code de Bonne Conduite des Journalistes et des FDS en période de manifestations sociopolitiques 2023-2024, la loi L009 2015, portant sur le rétablissement du maintien d’ordre public en République de Guinée, le mandat des FDS dans le cadre du maintien d’ordre.
D’entrée, le Directeur du Bureau Régional Afrique Sub-Saharienne de Reporter Sans Frontière (RSF), basé au Sénégal, Sadibou Moarong, a dit qu’il est très important que les journalistes et FDS se retrouvent souvent pour échanger, se concerter et à se parler.
’’On ne peut pas interdire aux FDS de ne pas faire leur travail. On ne pourra pas non plus de dire aux médias d’arrêter de ne pas faire leur travail. Quand les médias font leur travail, ils vont forcément rencontrer les FDS. Mais, s’il y a la compréhension l’un vis-à-vis de l’autre, ce séminaire aura jouer son rôle. C’est pourquoi, je disais au président de l’AMDH, que la République de Guinée, est un bon exemple qu’il va falloir explorer. Parce qu’ailleurs dans les autres pays que nous couvrons, ce n’est pas le cas », a-t-il déclarer.
Colonel Mory Kaba, directeur de la communication adjoint du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, a au nom des participants lancé un plaidoyer auprès des autorités pour la mise en place d’un cadre permanent d’échanges entre les associations professionnelles, des organisations des médias et des représentants des FDS, bimestriel ou trimestriel.
« Aux représentants des FDS, l’organisation d’un forum national annuel sur la collaboration médias et FDS, la communication des FDS et les représentants des médias selon les nécessités, la couverture des activités des FDS contre la criminalité, la drogue, le banditisme. La mise en profit de rassemblement des FDS pour des séances de sensibilisation sur la liberté de la presse, et le droit à l’information des populations. La présence des autorités administratives et locales sur le terrain de maintien de l’ordre pour jouer leurs rôles conformément à la loi L009 du 4 juin 2015. Permettre aux journalistes d’exercer librement leur métier en cas de crises sociopolitiques ou autres calamités naturelles », a-t-il souligné.
Colonel Mory a plaidé auprès des patrons des médias, de doter les journalistes des gilets, de badges, de casques de protection lors des manifestations sociopolitiques dans notre pays.
D’assurer la formation continue des journalistes en couverture de manifestations sociopolitiques et autres évènements. Ensuite, la prise en charge effective (prime, nourriture, transport) des journalistes déployés sur le terrain, a-t-il conclu.
Il faut signaler que la cérémonie a pris fin par la remise de gilets de reportage de RSF aux journalistes participants.
Ibrahima Sory Bangoura