Depuis quelques semaines, une grande partie de la ville de Conakry, hormis le centre des affaires Kaloum, est confrontée au délestage. De Matam à Dixinn, en passant par la haute banlieue, tous vivent presque les mêmes calvaires depuis un moment.
En effet, les vieilles habitudes des Conakrykas sont en train de se reprendre à cause des coupures par intermittence. Ces disfonctionnements à la déserte électrique sont dû essentiellement aux mauvais états des centrales thermiques de Tombô et également le retard pris sur le nouveau site d’installations des centrales thermiques à Yimbaya Tanerie.
Pour se faire un peu d’économie, Ismaël Cissé met en place une petite entreprise pour charger les appareils tels que : les téléphones, les machines, les onduleurs et autres. Soucieux d’amasser pleins de profits il explique « je suis un diplômé sans emploi, au lieu de rester ainsi, je préfère me rendre utile, en mettant un système à la fois rentable et utile pour les concitoyens. Chaque appareil a droit à deux heures au maximum, et si le client veut plus, il est obligé de doubler la somme. » Se confie-t-il.
Autres conséquences sur ces délestages dans la cité, est celle du ralentissement des petits commerces des boissons locales (Bissab) et aussi la reparution très lucrative de la vente des glaces, dans les grands carrefours et marchés de la Capitale, un commerce jugé juteux pour bon nombre de femmes.
Face à cette situation embarrassante, nombre d’observateurs pointent du doigt sur la mauvaise gestion des centrales thermiques par l’EDG et le ministère de l’énergie, qui entrainera certes d’un manque de visibilité et d’investissement profond dans le domaine.
En claire, ces périodes plus ou moins obscures en terme d’électricité à Conakry, laisse entrevoir le ralentissement certaines activités commerciales et de services, le tout chapeauté par l’épineuse question de l’insécurité, surtout dans les quartiers périphériques de la Capitale.
A Toure