Dans le souci de rendre propre la ville de Conakry et pallier efficacement aux problèmes de décharges publiques, une réunion technique a eu lieu ce lundi 6 janvier 2020 dans un complexe hôtelier de la place, sous l’égide du Ministère de l’hydraulique et de l’Assainissement, à travers l’Agence Nationale de l’assainissement et de la salubrité publique en présence des partenaires de la Banque Islamique de développement à un coût global de 59 millions de USD, dont 5 millions USD financé par le gouvernement guinéen.

Au regard de l’explosion démographique qui se profile à l’horizon, avec 50% de la population en zone urbanisée notamment la ville de Conakry d’ici 2026, l’insuffisance des infrastructures pour l’évacuation d’eaux pluviales, la gestion déficitaire des déchets solides et des caniveaux de drainage remplis d’ordures et également 92,80% des ménages de Conakry qui ne sont pas raccordés au réseau d’égout et essentiellement les problèmes environnementaux, avec des risques de pollution élevée, qui ont ainsi les contextes dudit projet.

Par ailleurs, contribuer à l’amélioration du cadre de vie des problèmes des populations de Conakry et protéger les riverains de ladite ville sur les plusieurs questions à savoir, sur les risques d’inondation, risques liés à la santé, sauvegarde des biens, la sécurisation des infrastructures, la protection des sources d’eau potable pour ne citer que cela.

Dans son allocution de circonstance, le Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Assainissement et de la salubrité publique Sory Camara souligne que « la croissance urbaine démographique spectaculaire est un enjeu important de développement à travers le monde. La qualité de vie dans les zones urbaines fait partie intégrante de l’Agenda 2030 qui replace les villes au cœur des dynamiques du développement.

Poursuivant son intervention, M. Camara a précisé qu’avec une population de près de 12 millions en 2016, la République de Guinée connait une urbanisation rapide. Aujourd’hui 40% de la population guinéenne vit dans les zones urbanisées dont la moitié dans l’agglomération urbaine de Conakry.

Ce projet de stratégie soumis le 30 novembre 2017 à l’approbation du comité interministériel sur la professionnalisation de la gestion des déchets solides (CIDS3), a été validé le 1 aout 2018. » A annoncé le responsable de l’ANASP.

De son côté, le Coordinateur de l’unité de gestion publique Mody Mahi Barry dira que « institutionnellement les projets financés par la banque islamique de développement ont une agence d’exécution, un comité de pilotage et une unité de gestion. Donc, cette première réunion de pilotage pour essayer de présenter le statut du projet, c’est-à-dire, il s’agit depuis la signature de l’accord de prêt, jusqu’à date, où on en est exactement et qu’est-ce que l’unité de gestion du projet a fait, en termes d’activités, donc ce sont ces résultats que nous venons présentés aujourd’hui au comité de pilotage.

Dans le même contexte, le coordinateur a indiqué que le projet d’assainissement de Conakry a été signé en 2018, au cours de la même année, nous avons fourni d’importants efforts, parce qu’on a eu la mise en vigueur de la phase 2, donc en une année on a mis en vigueur des deux phases, ce qui est très rare dans la mise en œuvre des projets. Actuellement nous avons plus de 10 contrats qui sont approuvés par le gouvernement » a martelé  le Coordinateur.

Pendant plus de 2 heures, des échanges fructueux et des recommandations entre participants, autour des questions relatives à l’insalubrité ont été évoquées, en vue de pallier aux problèmes liés à cette problématique dans les 5 communes de Conakry.

Amara Touré & Naby Moussa Soumah