Après plus de deux mois de consultations auprès des entités nationales (mairies et les institutions républicaines), le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) a clôturé ce jeudi 26 novembre la deuxième session ordinaire de l’Assemblée plénière. La cérémonie de clôture a connu la participation du ministre conseiller chargé des Relations avec les institutions républicaines auprès du président de la République, Mohamed Lamine Fofana.
Jouant le rôle de l’Assemblée consultative chargée d’émettre des avis et recommandations sur les questions d’ordre économique, social, environnemental et culturel qui sont soumises au Président de la République et au président de l’Assemblée Nationale, le CESEC entend aussi mettre en relief la promotion de la paix et une politique de développement durable au sein de toutes les composantes de la nation guinéenne.
Au cours de son allocution, la présidente du CESEC, Hadja Rabiatou Sérah Diallo, a indiqué qu’en dépit de la situation sociopolitique guinéenne due aux échéances électorales présidentielles et la persistance de la pandémie de Covid-19, son institution a été au rendez-vous pour quelques activités nationales et internationales. « La plus grande activité du CESEC en cette intersession a été l’organisation d’une vaste campagne de sensibilisation qui a touché toutes les 5 communes de la capitale guinéenne. Cette initiative a été appuyée par la CENI qui est l’organe en charge de l’organisation des élections en République en Guinée. Nos échanges avec les maires, les responsables communaux, les chefs de quartiers et les forces de l’ordre ont porté principalement sur la promotion de la paix, du vivre ensemble, avant, pendant et après l’élection présidentielle », a rappelé Mme Diallo.
Poursuivant, elle a évoqué la relation existante entre son institution celle de certaines organisations africaines. « Le CESEC a durant cette période intersession continué ses collaborations avec les institutions internationales partenaires comme l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires membres de la Francophonie (l’UCESIF), l’Association internationale des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (l’AICESIS) et l’Union des conseils économiques et sociaux de l’Afrique (l’UCESA) », a-t-elle cité.
Fidèle à sa mission, le CESEC a décidé de mener une étude plus spécifique sur le financement des collectivités locales et la question de la décentralisation en République de Guinée pour accroitre l’autonomie financière de celle-ci.
Présent à ladite cérémonie, le ministre conseiller du président de la République chargé auprès des institutions républicaines, Mohamed Lamine Fofana, a véhiculé les questions centrales liées à la problématique foncière, de pêche, de gouvernance et les perspectives de développement durable. « Parmi les causes, notre étude a révélé l’insuffisance de l’administration foncière en Guinée et la non application de celle qui existe sur le conflit de compétence entre les différentes administrations à savoir : l’habitat, l’aménagement du territoire, l’agriculture et en ce qui concerne le foncier rural et l’administration locale », a précisé le ministre conseiller à la présidence de la République. M. Fofana a recommandé les parties concernées au respect de l’application des mesures idoines sur le foncier. « Nos recommandations portent justement sur ces différents points de telle sorte que nous ne manquerons pas de retenir la haute attention de M. le président de la République dans la mise en œuvre de sa politique foncière nationale », a conclu le ministre Mohamed Lamine Fofana.
Au cours de cette deuxième session, plusieurs thématiques liées à la promotion de la paix, des activités rurales et l’environnementale, des infrastructures, de la décentralisation, de développement local, de l’aménagement et des affaires sociales et culturelles ont animé les débats en vue d’instaurer un climat de confiance entre les différentes institutions du pays.
Amara Touré